Aveyron | Par Didier Bouville
Laurent St-Affre, au micro, avec le DDT de Rodez à droite, et Anthony Quintard, président JA, à gauche, lors de l’action syndicale du mercredi 17 juillet à Rodez (photo FDSEA12).
La FDSEA et les JA de l’Aveyron organisaient mercredi 17 juillet, une action à la DDT pour dénoncer la recrudescence des contrôles PAC dans le département ainsi que les retards dans le versement de l’acompte des calamités sécheresse 2018 et dans l’instruction des dossiers d’aides à la construction, l’aménagement et la mise aux normes des bâtiments. Le point de vue de Laurent St-Affre, président FDSEA Aveyron.
– Pourquoi cette action ?
L. Saint Affre : «Parce que nous en avons assez de cet acharnement de l’administration contre les agriculteurs.
– Quelles sont vos revendications ?
L. Saint Affre : Elles concernent tout d’abord la forte augmentation des contrôles PAC. 12% des dossiers PAC en Aveyron sont contrôlés contre 5% au niveau national. Pourquoi une telle hausse des contrôles ? Oui l’Aveyron est un bénéficiaire important de la PAC mais nos exploitations contrôlées sont dans la moyenne basse des anomalies constatées. Pourquoi un tel acharnement ?
– Un retard est annoncé aussi dans le versement de l’acompte des calamités sécheresse de l’été 2018. Qu’en est-il ?
L. Saint Affre : En effet. 63 communes ont été reconnues au titre des calamités agricoles pour la sécheresse 2018 dans le département. On nous avait promis une fin d’instruction des dossiers et un premier versement d’acompte dans l’été mais plusieurs vacataires de la DDT ont été missionnés pour les contrôles PAC, ce qui fait qu’ils ne pourront pas s’occuper du traitement des versements calamités ! Qu’en est-il de nos 2 000 dossiers ? C’est pour nous, la double peine : nous sommes davantage contrôlés et nos acomptes sont retardés à l’automne voire cet hiver… !
– Autre problématique : le délai d’instruction des dossiers d’aides à la construction, l’aménagement et la mise aux normes des bâtiments. Quelle est votre demande ?
L. Saint Affre : Ce dossier est financé par la Région mais il est instruit par les départements via la DDT. A ce jour il y a deux appels à projet par an (juillet et septembre), c’est à notre avis, trop proche ! Nous demandons qu’il puisse y avoir un appel à projet par trimestre et des moyens humains en conséquence pour instruire les dossiers de façon à ne pas freiner voire bloquer les dossiers d’investissement des agriculteurs, cela peut aussi concerner des installations.
– Quelles ont été vos demandes ?
L. Saint Affre : Nous allons chercher des réponses auprès de la DDT : pourquoi tant d’acharnement dans les contrôles ? Pourquoi tant de retards dans les versements des aides et dans les instructions de dossiers. A l’heure où l’on nous parle de simplification administrative : on l’attend toujours !».
Recueillis par Eva DZ
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