National | Par Didier Bouville

SNAE : l’urgence d’une revalorisation des retraites agricoles

Outre la dépendance, la Section nationale des anciens exploitants de la FNSEA, n’a pas renoncé à l’amélioration des retraites agricoles, lors de son assemblée générale, les 6 et 7 mars. Loin de là. Jean-Paul Bizien, le président de la SNAE est longuement revenu sur le sujet en faisant référence aux engagements du candidat Hollande. « Les promesses c’est bien, les réaliser c’est mieux » a-t-il insisté avant de fixer les priorités pour l’année.

Et de citer dans l’octroi d’une retraite complémentaire obligatoire (RCO) aux conjoints et aux aides familiaux actuellement retraités par l’attribution de points gratuits, le relèvement immédiat de la retraite à 75 % du Smic pour une carrière complète, comme le prévoit l’article 1e de la loi du 4 mars 2002, en attendant une évolution rapide à 85 % du Smic ainsi que la suppression de la condition minimale de durée d’activité des exploitants agricoles de 17,5 années pour obtenir le droit de bénéficier d’une retraite minimum parmi les revendications d’urgence.

« Nous veillerons à ce que les promesses se réalisent comme le lait sur le feu » a rétorqué le président de la FNSEA, Xavier Beulin, venu apporter le soutien de la centrale syndicale aux anciens. Avec néanmoins un bémol sur la RCO. « Dans la situation actuelle et en particulier pour l’élevage, il nous a semblé inopportun de donner un coup de pouce sur cette RCO », a-t-il indiqué pour souligner la difficulté qu’il y aurait actuellement à augmenter les charges sur les actifs en raison de la conjoncture agricole, après avoir accepté la mise en place d’un cotisation pour les indemnités journalières en matière d’accident.

Notre photo : Jean-Paul Bizien, président de la SNAE ( à droite), invité par la section des anciens de l’Aveyron en décembre dernier à Rodez.

Toutes les actualités

Sur le même sujet

A l’appel de la Fédération nationale bovine, des éleveurs de toute la France, se sont retrouvés, mercredi 9 juillet à la mi-journée devant l’ambassade du Brésil à Paris. Rejoints par des élus, et des responsables agricoles des filières volailles et betteraves notamment, ils ont redit leur opposition ferme et entière à tout accord avec le Mercosur et enjoignent le Président de la République et le gouvernement français a refusé toute tentative de scission de l’accord. Les éleveurs se sont retrouvés à proximité de l’ambassade du Brésil à Paris. © Jennifer Goursaud Alors que la Commission européenne se dit désormais prête à ratifier l’accord UE-Mercosur d’ici la fin de l’année, et qu’en coulisses sa présidente, Ursula von der Leyen ne cache…