National | Par La rédaction

Sécurité sanitaire des aliments : des contrôles renforcés pendant les Jeux olympiques

Le ministère de l’agriculture a annoncé un renforcement des contrôles le long de la chaine alimentaire pendant la durée des Jeux olympiques et notamment sur les sites dédiés.

Marc Fesneau Capture X-Twitter

« 13 millions de repas seront servis sur les sites des jeux olympiques, dont 5 millions pour les spectateurs, 3,5 millions pour les agents de l’organisation et 2,2 millions pour les athlètes, pendant la durée des Jeux olympiques », a annoncé le cabinet du ministère de l’Agriculture à la veille de la visite du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau à Saint Ouen, le 12 avril près de Saint-Denis, l’un des sites des épreuves. Pour faire face à cet évènement exceptionnel, le ministère entend éviter toute « toxi-infection » alimentaire qui frapperait les athlètes et les visiteurs pendant le déroulement des épreuves et se mobilise en ce sens. « Cela nuirait aussi à la réputation de la France », ajoute-t-on dans l’entourage de Marc Fesneau. Ainsi pendant la période des Jeux olympiques et sur les sites proches, les contrôles seront renforcés dans les établissements de restauration et les commerces de bouche. Depuis le début de l’année, 1 500 contrôles supplémentaires ont déjà été réalisés en Ile-de-France. Le ministère prévoit l’embauche de 31 personnes supplémentaires pour les réaliser ainsi que la mobilisation de sept personnes dans les laboratoires pour accroître la capacité d’analyse en cas d’évènement sanitaire.

Les services sanitaires unifiés

Depuis le 1er janvier 2024, la sécurité sanitaire et la police sanitaire relève du ministère de l’Agriculture. Alors qu’elles étaient de la responsabilité de deux entités jusqu’à l’an dernier, le ministère de l’Agriculture pour la production agricole, la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) au ministère de l’Economie et des Finances pour la transformation des produits agricoles et la commercialisation des denrées alimentaires au consommateur. Désormais cette gestion est globalisée, ce qui selon le ministère de l’Agriculture va permettre d’augmenter le nombre de contrôles dans la chaîne alimentaire, aussi bien dans les établissements de restauration et les commerces de bouche que sur les sites de fabrication des produits alimentaires. Ainsi le ministère prévoit 100 000 contrôles supplémentaires dans les quelque 600 000 les restaurants, boulangeries, boucheries et autres commerces de bouche ainsi que l’accroissement de 10 % les visites dans les établissements de transformation. « Cela permettra d’avoir un interlocuteur unique et d’éviter l’enchevêtrement des compétentes entre les ministères de l’Agriculture et de l’Economie », plaide-t-on au cabinet du ministre. A l’horizon de six ans, l’ambition du gouvernement est aussi de réaliser une cartographie plus précise de la situation sanitaire en France.

La rédaction

Toutes les actualités

Sur le même sujet

(Photo archives VP)Par un amendement au projet de loi Climat déposé par le gouvernement et adopté le 17 avril, les députés ont autorisé les agents chargés de certains contrôles environnementaux des exploitations agricoles à procéder «au moyen de caméras et capteurs installés sur des aéronefs circulant sans personne à bord et opérés par un télépilote, à la captation, l’enregistrement et la transmission d’images ainsi que de données physiques ou chimiques».Sont concernés par cette mesure les contrôles des installations ICPE (installations classées pour l’environnement) et IOTA (installations, ouvrages, travaux ou activités ayant une incidence sur l’eau). «Les images obtenues dans ce cadre pourront également permettre, sur réquisition judiciaire permettant de les verser à la procédure pénale, la poursuite des infractions pénales…