National | Par Didier Bouville
« A ce jour, seuls 50 % des soutiens aux MAEC et un tiers des aides à l’agriculture biologique ont été versées pour la campagne 2016, ce qui place les exploitations en conversion dans de grandes difficultés. Certains doivent se tourner vers leur banque afin de combler le manque de trésorerie, parfois pour éviter la cessation de paiement. Ces dossiers sont pourtant déposés depuis plus de 880 jours… Les retards constatés sont tout simplement inacceptables ! ». Le point de vue d’Etienne Gangneron, vice-président de la FNSEA (notre photo).
– Quelle est la position de la FNSEA sur ces retards ?
« La FNSEA continue d’agir pour que des solutions soient trouvées le plus rapidement possible. Chacun doit prendre ses responsabilités. S’il convient de donner la priorité à la conversion dans un contexte d’épuisement des enveloppes consacrées au bio, nous tenons à rappeler les régions à leurs engagements ! En tant que gestionnaires des aides du 2nd pilier de la PAC, c’est à elles de trouver des solutions pour accompagner les agriculteurs bio à la hauteur des montants promis. Celles-ci doivent assumer pleinement leurs responsabilités et davantage accompagner le développement de l’agriculture biologique, en lien avec les Agences de l’eau.
– Quelles sont les autres actions menées par la FNSEA sur les aides AB, et notamment sur le «crédit d’impôt bio» ?
La FNSEA est attachée aux différents outils de soutien qui sont à disposition des agriculteurs biologiques. En réponse à nos demandes, le crédit d’impôt bio a été prolongé jusqu’à 2020, et son montant a été porté à 3 500€, contre 2 500€. Cette mesure doit permettre à un certain nombre de bénéficier d’un soutien supplémentaire. Nous portons également une demande d’avance au crédit d’impôt bio dans le projet de loi de finances pour 2019. Dans le cadre du prélèvement à la source, les particuliers vont en effet être bénéficiaires en janvier 2019 d’une avance de 60 % de leurs crédits d’impôt. Dans le projet de loi les agriculteurs bio ne sont malheureusement pas concernés. La FNSEA porte un amendement pour intégrer le crédit d’impôt bio à ce dispositif. Nous resterons vigilants jusqu’au vote final du projet de loi, afin de défendre les intérêts de nos adhérents bio ».
Actuagri
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 18 octobre 2018.
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