National | Par Didier Bouville
C’est l’une des seules propositions qui se dégagent de la concertation menée depuis l’été dernier par le ministère de l’Agriculture sur les outils de gestion des risques. A l’issue d’une réunion, le 5 mars, le rapporteur du ministère a paru résolu à proposer, au nom du groupe, de réformer l’indemnisation des sécheresses sur prairies dans le cadre du régime des calamités agricoles, rapportent plusieurs participants.
L’objectif est une harmonisation des critères d’évaluation des pertes du régime des calamités avec ceux de l’assurance multirisque climatique (MRC) des prairies afin de limiter les interférences entre les deux services.
Deux mesures d’harmonisation ressortent des documents présentés par le ministère : d’une part, l’utilisation exclusive des outils indiciels issus de l’observation satellitaire (à l’échelle communale) ; et d’autre part, la référence à une moyenne olympique de 5 ans (jusqu’à 15 ans actuellement pour les calamités).
Ces deux mesures ont notamment été soutenues par le représentant de la FNSEA, Joël Limouzin (notre photo) : «J’ai proposé que nous maintenions la coexistence des calamités et de l’assurance en 2020, avec un seul système de référence, puis que l’on tende à un système unique d’assurance pour la prairie. Je pose cependant un gros préalable, c’est que l’on investisse massivement dans la prévention des risques». Dans le cadre de la réforme de la Pac, Joël Limouzin plaide par ailleurs pour que la moyenne olympique soit ensuite allongée.
éleveurs+sécheresse+prairie
