National | Par Didier Bouville
Les premières réactions allemandes aux propositions de réforme de la PAC du commissaire à l’Agriculture, Phil Hogan, sont négatives. Comme on pouvait s’y attendre le plafonnement des aides directes est partout en ligne de mire. Etonnamment, dans ce concert de critiques, c’est le président du DBV (FNSEA allemande) Joachim Rukwied, qui est le plus posé.
Selon sa lecture du projet les contraintes d’environnement pour les aides directes augmentent, alors que le budget agricole diminue. Au total, les aides directes agricoles perdent largement leur fonction de soutien au revenu agricole. Les possibilités laissées aux Etats membres peuvent aussi conduire à une dénationalisation de la PAC et à de nouvelles distorsions de concurrence.
Dans ce projet, il ne trouve pas de diminution notable et efficace de la bureaucratie. Il considère aussi que l’obligation de plafonner les aides est une fausse route, mais il estime, en revanche, que favoriser les premiers hectares jusqu’à la moyenne des exploitations est une façon adaptée de tenir compte des différences de structure parmi les exploitations agricoles.
Certains évoquent la mise en place d’un monstre XXL de verdissement, d’autres comme les Verts, de recul dramatique, d’autres encore de projet destructeur d’emplois à l’Est, et pour les protecteurs de la nature, de drame pour le maintien de la variété des espèces et des espaces.
La ministre de l’Agriculture Julia Klöckner qui avait au départ une position mitigée s’est rapprochée rapidement des positions du DBV.
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