Transformateurs et distributeurs ont clôturé des négociations sur les tarifs des produits laitiers le 28 février. La FNPL s’est invitée à la table des discussions. Le point de vue de Christophe MALGOUYRES (notre photo), producteur de lait de vache à Ste-Juliette et administrateur à la FNPL.
– Comment se sont déroulées ces négociations ?
Il faut rappeler que ces négociations sont le fruit de la pression de la profession.?Elle a dénoncé la position des distributeurs et des industriels qui évoquaient la possibilité de baisser le prix du lait. La FNPL a fait entendre aux différents acteurs que l’avenir de la filière était en jeu. Le Salon de l’agriculture a d’ailleurs été un lieu propice aux échanges.
– Qu’en est-il ressorti ?
Je pense que notre message a été entendu. Les premiers éléments laissent entendre que la distribution a accepté une hausse des tarifs des produits laitiers, qui consolide les augmentations de 2013 et l’évolution du coût de la matière sur 2014. Au vu de l’embellie du marché international, nous pouvons espérer un prix du lait moyen pour 2014 à 380 euros/ 1?000 litres.
– Quelle est votre réaction ?
C’est un message d’espoir aux producteurs puisqu’ils pourront compter sur une hausse de l’ordre de 10% du prix. C’est la reconnaissance de l’impact de la hausse des charges sur nos élevages, c’est un juste retour. De plus, je pense que les industriels comme les distributeurs ont pris conscience que si le lait n’était pas payé à sa juste valeur, ils mettraient à mal la filière et en particulier les éleveurs, et à terme ils manqueraient de lait. Face au retard que la France avait pris, nous retrouvons aujourd’hui un fonctionnement normal de marché.
– Quelles sont les prochaines étapes ?
Nous veillerons à ce que les transformateurs reviennent aux recommandations de prix selon les indicateurs de marché dès ce mois de mars et que ceux qui les avaient suivies poursuivent sur cette dynamique».
Eva DZ
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 6 mars 2014.
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