Aveyron | Par Eva DZ
Il y a un an, les coopératives CAPEL et UNICOR donnaient naissance à natera. «Un choix fort et unanime de fusion, une décision stratégique assumée», selon le président Jean-Claude Virenque. Un an après, natera se veut un «outil résilient pour accompagner les filières, les territoires», la preuve en a été donnée lors de la présentation de sa première année d’activité, vendredi 28 mars à la CCI de Rodez.
Il y a un an, les responsables de la nouvelle coopérative natera, née de la fusion entre CAPEL et UNICOR prenaient un engagement auprès de leurs adhérents. «Nous vous avions dit ce que nous ferions et nous avons fait ce que nous avons dit !», résume Jean-Claude Virenque, devant les délégués réunis. Lors de la première assemblée générale, le 28 mars à la CCI de Rodez, le président de la coopérative et ses équipes ont fait le point sur l’engagement pris et ont présenté leurs réalisations. «Renforcer notre résilience, optimiser notre compétitivité et préparer l’avenir, avec toujours en fil rouge, l’adhérent au cœur du projet coopératif», a résumé Jean-Claude Virenque.
«Nous avons pris une nouvelle dimension mais nos engagements restent les mêmes : renforcer la place de l’agriculteur dans la chaîne de valeur, soutenir la pérennité des exploitations et garantir un avenir aux agricultures de notre territoire», a poursuivi le président. Et cette première année s’avère à la hauteur des attentes : «Une fusion n’est pas une addition mécanique ni un réflexe défensif mais bien un choix stratégique de nos deux coopératives dont la situation le permettait. Nous jugeons la réussite par l’efficacité, la proximité…».
Résultats positifs
Les chiffres affichés sur ce premier exercice, sont en effet probants : un résultat net consolidé de 2,26 millions d’euros, un EBITDA consolidé de 16,5 millions d’euros et un chiffre d’affaires de 721 millions d’euros. «Présenter un résultat légèrement positif sur une année de fusion, c’est une satisfaction et un encouragement», a observé Pierre-Olivier Prévot, directeur général de natera. «C’est surtout la résultante de la bonne dynamique économique des deux coopératives qui se sont unies non pas pour combler des pertes mais pour se renforcer avant d’affronter les défis qu’elles imaginaient compliqués», explique-t-il.
Dans un contexte économique tendu pour certaines entreprises, les responsables de natera ont posé les fondations «d’un ensemble cohérent, efficace, armé pour répondre aux évolutions du marché et proche de ses adhérents», a répété Jean-Claude Virenque, qui s’est dit «fier de représenter le conseil d’administration et cette coopérative. Pour porter les investissements à venir pour le long terme, seule une coopérative peut agir», est-il convaincu, évoquant les investissements dans les abattoirs de Gramat, de Rodez, dans les usines d’aliments, dans le nouveau réseau de magasins sous la bannière Gamm Vert.
Tour à tour, les responsables de chaque pôle d’activités ont fait le point sur cette première année de fonctionnement mutualisé.
Terra Pro le 5 juin en Corrèze
Christophe Canal, vice-président, a évoqué la vie coopérative au sein de natera. Il a parlé de «proximité dans les décisions» avec la participation des adhérents aux assemblées de section et assemblée générale, «proximité dans l’information» avec la mise en place de comités d’animation en région, de comités de territoires, «proximité dans l’animation» autour de la Fête des moissons, du Club adhérent, des 100 ans de l’AOP Roquefort, du National Limousin à Baraqueville et «proximité dans les métiers» au sein des comités de gestion, d’orientation stratégique, des réunions techniques…
Parmi les challenges fixés par natera pour cette année de consolidation : dynamiser et professionnaliser les comités de territoires, développer le site extranet, accompagner les jeunes et les adhérents pour conforter la production, a résumé Christophe Canal, invitant le plus grand nombre à participer à Terra Pro le 5 juin en Corrèze autour de démos de matériel, de présentations techniques… et d’un grand repas partagé !
Forte de ce premier bilan, natera peut envisager la suite. Comme l’a résumé en conclusion, le président, Jean-Claude Virenque : «Ensemble, nous avons créé une coopérative nouvelle. 2024 était l’année de construction et en 2025, forts de cette ossature solide, ancrée dans un sol solide, nous allons continuer à faire grandir natera. Cela signifie accompagner durablement l’agriculture, valoriser les productions de nos adhérents et dynamiser nos territoires tout en relevant les défis de transition énergétique, changement climatique et performance économique».
Eva DZ
