Lundi 28 septembre, la FDSEA et les JA accompagnés de nombreux agriculteurs de la commune de Florentin la Capelle et des responsables FDSEA et JA du nord Aveyron et de la vallée du Lot ont accueilli la préfète et le DDT sur une exploitation où les représentants de l’Etat ont pu constater, chiffres et témoignages à l’appui, les conséquences de la nouvelle sécheresse qui touche ce territoire (notre photo). A l’issue de la rencontre avec les agriculteurs, Valérie Michel Moreaux, a «fait la promesse» de se battre pour défendre la cause des agriculteurs.
– Que retenez-vous de cette visite de terrain auprès des agriculteurs touchés par la sécheresse ?
V. Michel Moreaux : «J’ai noté les différences d’interprétation des cartes météo qui ne retracent pas précisément les réalités du terrain. J’ai compris qu’il n’y avait pas que l’absence de fourrage à un moment donné qui posait problème, les conséquences impactent l’élevage. Le manque de fourrages nécessite d’acheter de l’aliment supplémentaire pour maintenir le poids des animaux. A défaut, les animaux seront plus légers et donc moins bien valorisés. Les agriculteurs m’ont aussi parlé des conséquences des sécheresses sur leurs prairies à moyen et long terme. J’ai retenu aussi l’inquiétude des responsables professionnels mais aussi des élus locaux sur la pérennité des exploitations face à ces difficultés et sur l’enjeu du renouvellement des générations, le maintien de la dynamique locale.
– Quel a été votre message aux agriculteurs ?
V. Michel Moreaux : Je n’ai pas le pouvoir de faire changer le système des calamités agricoles mais je ferai entendre ma voix sur ses incohérences, auprès du ministre. C’est mon rôle de faire remonter les problématiques du terrain et pour cela, je devais aller à la rencontre des agriculteurs pour mettre du concret, écouter leur vécu.
– Beaucoup d’agriculteurs présents ont fait part de leur découragement face aux sécheresses successives mais aussi face au manque de rémunération en filière bovin viande. Quelle est votre réaction ?
V. Michel Moreaux : En effet, les représentants professionnels m’ont fait part des difficultés sur la filière viande, je comprends que face à ce manque de recon- naissance, les éleveurs se découragent. Mais je pense qu’il y a une vraie évolution dans la perception du métier d’agriculteur : en cette période difficile, ils ont montré que l’on pouvait compter sur eux. Ils ne sont pas oubliés et je pense que la société évolue vers des produits plus qualitatifs. En cela, l’Aveyron a une vraie carte à jouer. Je suis optimiste. J’ai vu sur cette ferme à Florentin la Capelle, beaucoup de jeunes agriculteurs, ça me fait plaisir et ils doivent savoir que les services de l’Etat, que leur préfète sont là pour les accompagner et les aider à passer ces difficultés».
Eva DZ
éleveurs+sécheresse+préfète