National | Par Didier Bouville
Après la fermeture du guichet le 20 janvier, FranceAgriMer a annoncé, le 27 janvier sur son site internet, la mise en place d’un «second dispositif exceptionnel» pour les aides aux équipements et semences du plan protéines, au vu du dépassement des 20 M€ budgétés.
Des dossiers avaient été reçus pour l’équivalent de 60 M€, précise le cabinet du ministère de l’Agriculture: «Le succès a été plus rapide que nous le pensions». L’établissement national précise qu’«un second dispositif exceptionnel sera très prochainement ouvert», après examen en conseil d’administration. «Nous travaillons à un dispositif complémentaire avec un budget équivalent», explique-t-on rue de Varenne.
Les services du ministre appellent les agriculteurs qui ont vu leur dossier rejeté à retenter leur chance pour la seconde tranche. Celle-ci sera toutefois réorientée vers les légumineuses, car les dossiers acceptés pour les premiers 20 M€ ont été majoritairement dédiés aux fourrages, et que le ministère souhaite préserver un équilibre entre les deux mesures.
Le financement de cette rallonge est encore en suspens, explique le cabinet de Julien Denormandie. Il pourrait provenir d’un transfert budgétaire issu de mesures inutilisées du Plan de relance, venant potentiellement d’autres ministères.
Des réunions interministérielles doivent avoir lieu chaque trimestre, durant les deux ans de mise en œuvre du Plan de relance.
Plan de relance: clôture sans rallonge dans l’immédiat de l’aide aux agroéquipements
Après le succès et la clôture temporaire de l’aide aux agroéquipements du Plan protéine (60 M€ de demandes, pour une enveloppe de 20 M€), le ministère de l’Agriculture a annoncé, dans un communiqué le 27 janvier, la clôture d’un autre guichet du plan de relance, celui des aides à la conversion des agroéquipements.
Dotée de 215 M€, cette mesure a aussi connu un «succès massif et rapide», avec 14 710 dépôts de dossiers, pour un montant de 205 M€. Les 10 M€ restants sont sanctuarisés pour être par la suite rouverts aux départements d’Outre-mer qui ont déposé «un peu moins de dossiers» que le reste du territoire, précise-t-on au cabinet du ministre de l’Agriculture. Cet écoulement rapide des fonds était «recherché», assure-t-on Rue de Varenne, qui parle «d’effet blast».
L’objectif était «d’obtenir rapidement des effets sur le terrain». Pour l’heure, il n’est pas prévu que la mesure soit ré-abondée, expliquent les services du ministre, qui précisent toutefois que des rendez-vous interministériels sur le Plan de relance sont prévus tous les trois mois, à l’issue desquels des transferts peuvent être réalisés.
Sur les 14 710 dossiers, les trois quarts portaient sur des équipements de substitution aux produits phytosanitaires, se félicite enfin le cabinet.
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