Aveyron | Par Jérémy Duprat
C’est fait : une Plateforme alimentaire territoriale (PAT) va voir le jour. Elle s’étendra sur l’ensemble du territoire de l’Aveyron. L’annonce a été faite mercredi 6 juillet à la Préfecture de Rodez. « Les études vont démarrer dans les jours qui viennent. D’abord pour évaluer le potentiel puis les modalités de mise en œuvre. C’est un projet mené conjointement par la Chambre d’agriculture et le Département », indique Arnaud Viala, président du Département de l’Aveyron. Quelques projets de PAT à l’échelle des communautés de communes pointaient déjà le bout de leur nez. « La taille du département est la bonne. Elle permet de disposer de plus d’offres et de faire appel aux mêmes institutions », rajoute Jacques Molières, président de la Chambre d’agriculture.
La première action va consister à définir « l’enveloppe de la PAT. C’est-à-dire coordonner les différents PAT locaux, définir le nombre d’agriculteurs dont nous avons besoin, les marchés disponibles… Et puis, il y a l’action pour créer la plateforme en elle-même. Il existe déjà une démarche qui date de 2018 qui est la déclinaison d’un outil déjà existant. Il ne nous paraît pas suffisamment développé et performant par rapport à nos attentes et notre département », justifie Arnaud Viala. D’autant plus que la Chambre et le Département sont ambitieux. « Nous ne comptons pas nous cantonner aux seules restaurations collectives, mais bien, à terme, aux particuliers également », dévoile Arnaud Viala. S’il est hasardeux d’annoncer une date butoir pour la mise en service de la plateforme, la Chambre et le Département espèrent être opérationnels courant 2023.
Les avantages de la PAT mis en avant sont nombreux. « C’est l’assurance d’une alimentation de qualité », assure Arnaud Viala. « Alors qu’aujourd’hui, les ventes bio faiblissent dans la grande distribution. Grâce aux circuits courts, il y a de la place », défend Jacques Molières. « L’agriculteur captera de la valeur ajoutée. Le consommateur, lui, paiera un peu moins cher parce que nous réduisons le nombre d’intermédiaires », garantit Benoît Fagegaltier, vice-président de la Chambre d’agriculture.
Jérémy Duprat