Aveyron | Par eva dz

Ouverture de la pêche le 12 mars : Lenka, guide de pêche au féminin

Elle est une des rares guides de pêche femme en France. Lenka Stary installée en Ariège, a fait de sa passion pour la pêche, son métier. Elle intervient régulièrement en Aveyron pour donner des cours, dispenser des conseils et surtout partager sa passion… avec des pêcheurs mais aussi des pêcheuses puisqu’elle a initié avec deux amies, un groupe sur Facebook «Entre copines au fil de l’eau», autour de soirées pêche au féminin dans le sud Aveyron. Portrait.

Sa passion est communicative ! Lenka Stary, par son sourire, sa simplicité, donne tout simplement envie de se mettre à la pêche ! Initiée depuis toute petite à cette activité, elle en a fait son activité professionnelle après un BPJEPS passé à la MFR de Naucelle en 2020. C’est là qu’elle a découvert l’Aveyron, à travers une collaboration avec la Fédération départementale de la pêche. De cette collaboration est née une idée, celle de proposer des sessions initiation à un public féminin. «Nous avons réfléchi à ce qui pouvait plaire aux femmes dans ce milieu de la pêche qui reste très masculin», sourit Lenka. Proposer les séances dans un joli cadre agréable, mettre à disposition des nymphes artificielles comme appâts plutôt que des vers ou des larves et pouvoir pêcher les pieds dans l’eau sans s’encombrer des grands pantalons et longues vestes !

Voilà des arguments qui ont plu à plusieurs femmes sur le secteur de Saint Rome de Tarn ! L’office de tourisme locale (Muses et Raspes) à travers sa chargée de mission, Emeline Gilhodes, a tout de suite accroché à l’idée. «Une vraie effervescence s’est créée autour de soirées pêche au féminin. Nous avons constitué un petit groupe de passionnées, de 14 à 80 ans, qui se retrouvent depuis 2 étés», raconte Lenka, heureuse de cette belle initiative. Rejointes par Leslie Dubois, une amie très active sur les réseaux sociaux, Emeline et Lenka ont lancé une page Facebook Entre copines au fil de l’eau, qui rencontre un beau succès. Les amatrices de pêche y partagent leurs conseils, leur coin préféré, leurs techniques, leurs photos, leurs vidéos… «Pour la grande majorité, ces temps d’échange les pieds dans l’eau sont des moments de détente, des moments pour soi où l’on rigole beaucoup aussi !», sourit Lenka. Et le concept a pris puisqu’elles sont fidèles chaque été au rendez-vous : «on voit les progrès au fil des séances, c’est très chouette de pouvoir les accompagner», poursuit la guide de pêche.

Si les femmes qui pratiquent la pêche sont encore peu nombreuses, cette activité se démocratise, notamment depuis la crise sanitaire, où l’on revient aux loisirs de pleine nature.

Et Lenka est heureuse de les voir de plus en plus nombreuses à se lancer : «J’ai envie de transmettre ce que l’on m’a appris pendant ma formation. Je pratique la pêche à la truite en grande rivière depuis toute petite mais j’ai eu la chance de pouvoir me perfectionner, grâce à la formation et à des rencontres de passionnés. Je veux aujourd’hui transmettre cette expérience !», avance Lenka qui apprécie les séances avec les enfants. «Au début quand on est une femme guide de pêche, il faut du temps, il faut un peu casser les codes pour entrer dans le cercle !», confie-t-elle, mais le bouche à oreille a fait son chemin et aujourd’hui Lenka peut vivre de sa passion. «Je participe aussi à quelques compétitions, j’ai lancé avec mon conjoint, Mathieu et deux associés, la marque «Native», distributeur de matériel de pêche que nous présentons dans les magasins spécialisés et notamment celui d’Onet le Château».

«Pour rien au monde aujourd’hui je ne reviendrai à ma vie de salariée dans un tout autre domaine. Je vis de ma passion et c’est très enrichissant de pouvoir la partager», conclut Lenka, à l’initiative de nombreuses formations, animations et voyages de pêche pour petits et grands et petites et grandes !

Eva DZ

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Le comité technique de recherche sur le campagnol terrestre du SIDAM s’est rassemblé le 3 juillet à Lempdes. Les chercheurs ont exposé leurs travaux et les FREDON et FDGDON ont échangé sur l’état des populations et l’organisation de la lutte collective dans les territoires. L’équipe de Adrien Pinot, VetAgro-sup Clermont, s’intéresse aux préférences alimentaires du campagnol terrestre. Elle ont démontré que celui-ci se nourrit presque exclusivement de racines de pissenlits pendant l’hiver et que plus il y a de pissenlits dans une parcelle, plus le nombre de campagnols augmente rapidement.Elle a aussi montré qu’en phase de déclin, c’est-à-dire après une pullulation, le sur-semis augmente considérablement la taille des populations.Aujourd’hui elle cherche à comprendre pourquoi une prairie permanente est plus vulnérable…