National | Par Didier Bouville
« N’en déplaise aux industriels laitiers européens, nous ne manquerons pas de dénoncer les éventuelles entorses à la règle que nous pourrions constater dans les magasins et de poursuivre notre combat pour rendre l’étiquetage [de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés, ndlr] obligatoire à long terme », annonçait un communiqué des Jeunes agriculteurs (JA) le 19 septembre.
Le syndicat évoquait des « industriels européens vent debout contre ce dispositif » et fait référence à une plainte de l’association européenne de l’industrie laitière, « heureusement rejetée à ce stade, auprès de la médiatrice européenne, contre la décision de la Commission européenne approuvant le dispositif expérimental français ».
Si JA se félicite de la décision française, le syndicat s’inquiète des seuils d’incorporation choisis (8% pour la viande et 50% pour le lait) : « Nous espérons que ces seuils n’encourageront pas les industriels à modifier leurs recettes, de raviolis par exemple, qui incorporent entre 8 et 10 % de viande en moyenne, de sorte à échapper à cette nouvelle contrainte. D’autre part, nous regrettons que cette mesure exclue des produits comme les croissants pur beurre et les crèmes dessert, qui, selon le code des douanes, ne sont pas considérés comme des produits laitiers».
éleveurs+lait+JA