Aveyron | Par La rédaction
Après plus de 10 années à la présidence de l’organisation de producteurs bovins d’UNICOR, Pierre Cabrit vient de passer le relais à Nicolas Mouysset, éleveur installé à Rodelle, en production de Veau d’Aveyron et du Ségala.
Le relais est passé à l’OP bovin d’UNICOR ! Un relais dans la continuité entre Pierre Cabrit et Nicolas Mouysset. Ce dernier a en effet intégré le comité de gestion de l’OP au moment où Pierre Cabrit en a pris la présidence, il y a un peu plus de 10 ans. De cette décennie, Pierre Cabrit retient la «mobilisation sans faille» des membres du groupement bovin de la coopérative : «Au fil des années, notre comité de gestion s’est étoffé et à chacune de nos rencontres, la mobilisation était au rendez-vous», salue-t-il, satisfait de la belle représentativité des productions (Veau d’Aveyron et du Ségala, veaux maigres, broutards, vaches laitières de réforme…) et des territoires… «à l’image de la diversité d’activités de notre coopérative». «Les valeurs de la coopération «un Homme, une voix» ont tout leur sens chez nous ! Notre comité de gestion s’est voulu force de propositions dans les orientations à prendre et dans la gestion du quotidien», assure Pierre Cabrit. Et de revenir sur quelques avancées phare de l’OP bovin d’UNICOR : «la belle épopée du Veau d’Aveyron et du Ségala», chère au cœur du président de l’IRVA, à travers le renforcement du partenariat avec Picard Surgelés, le développement de l’atelier d’Arsac… «De façon générale, les activités sous label en gros bovins à travers Blason Prestige, Bœuf Fermier Aubrac et depuis peu Salers, se sont bien développées», résume Pierre Cabrit. Et le maigre n’est pas en reste grâce à la participation d’UNICOR au sein de BEVIMAC pour l’activité export. «Notre coopérative est pleinement dans son rôle de valorisation de la production de ses adhérents, c’est notre priorité numéro 1», rappelle Pierre Cabrit, «fier des équilibres en place au sein d’UNICOR entre les différentes activités». Fier aussi du travail mené dans le cadre des EGALIM : «nous avons pris la bonne direction. Le retour aux producteurs n’est pas encore suffisant mais nous avons posé une première pierre à l’édifice», analyse Pierre Cabrit, rappelant au passage qu’UNICOR fut la première coop à signer un contrat sur le bœuf avec Carrefour. «Nous devons tendre vers une vraie organisation de cette contractualisation en vue d’une juste rémunération des éleveurs, c’est encore une fois, notre objectif premier», complète-t-il. Et d’insister aussi sur la bonne adéquation entre la production et les réseaux de distribution.
Heureux de pouvoir transmettre le relais à la nouvelle génération, Pierre Cabrit invite les éleveurs à «oser le changement» : «ce qui ne nous semble pas possible, d’autres pourront l’accomplir. Ma plus grosse satisfaction est de voir des jeunes, comme Nicolas, et d’autres, s’impliquer, prendre les rênes de leur destin», conclut-il.
Continuité
Mais Pierre Cabrit restera à leurs côtés pour épauler ses successeurs. Nicolas Mouysset y compte bien ! «Nous avons la chance de l’avoir à nos côtés, il est encore engagé et référent au niveau national notamment dans les labels de qualité. Nous n’hésiterons pas à le solliciter !», sourit le nouveau président de l’OP bovin d’UNICOR. Lui aussi est très imprégné des valeurs coopératives. Entré dans la coopération agricole à l’échelon régional à travers son mandat chez JA 12, Nicolas Mouysset est administrateur UNICOR depuis 2016 et a suivi ces dernières années, plus particulièrement le pôle viande, depuis la reprise du site d’Arsac en 2020. «Adhérer à une coopérative comme UNICOR est pour moi essentiel. En nous regroupant, nous optimisons tout ce qui tourne autour de nos exploitations : de l’appro de nos fermes à la valorisation de nos productions. Je me retrouve complètement dans cette organisation qui fédère les agriculteurs». Et plus encore en être partie prenante pour «comprendre ce qui s’y passe». Nicolas Mouysset veut s’inscrire dans la continuité au sein de l’OP bovin d’UNICOR : «La montée en puissance de notre pôle viande nous amène à considérer différemment la gestion de notre organisation de producteurs puisque nous maîtrisons la chaîne jusqu’au bout», explique-t-il. «Aujourd’hui nous avons une maîtrise totale de la chaîne de valeur et nous ajustons au mieux la production de nos adhérents avec les besoins de nos marchés. La mécanique se met en place petit à petit et elle évoluera au fil du temps», poursuit Nicolas Mouysset, heureux de ce nouveau challenge.
Bien sûr, il n’omet pas le contexte de décapitalisation de l’élevage : «nous ne devons pas oublier que l’objectif premier est le maintien de la production. D’où notre volonté de travailler au sein du comité de gestion de l’OP sur l’accueil de nouveaux producteurs. Nous devons être attractifs !», encourage le nouveau président qui compte sur l’implication de la vingtaine de membres du comité de gestion à ses côtés. Ensemble ils évoqueront les activités des centres d’allotements, les différentes productions, les segments de marchés… en toute transparence, sur les bases des valeurs coopératives (équité, mutualisme…). Et plancheront sur les enjeux à venir : engraissement, export, représentativité de la coopérative auprès de tous les acteurs de la filière allaitante… «Nous avons un devoir d’organisation pour assurer les volumes de l’OP et répondre aux marchés de notre pôle viande tout en trouvant des débouchés à forte valeur ajoutée. Ainsi nous avons tout à gagner !», conclut Nicolas Mouysset. La feuille de route est lancée !
Eva DZ
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