National | Par Didier Bouville

Observatoire prix et marges : l’agriculture ne compte que pour 8 % des dépenses alimentaires

Sur 100 euros de dépenses alimentaires, moins de 8 reviennent actuellement à l’agriculture, 11 euros aux industries agroalimentaires, loin derrière le commerce (21 euros), a dévoilé le rapport de l’Observatoire des prix et des marges, présenté le 13 novembre par son président Philippe Chalmin.

Ce rapport montre aussi que l’importance des marges par rayon est davantage due aux frais du rayon qu’à ce qui se passe en amont. Ainsi, parmi les produits carnés, le rayon qui dégage la plus forte marge (5,90 euros pour un chiffre d’affaires de 100) est celui de la volaille. Raison : de faibles charges, ce rayon étant majoritairement en libre-service. Le rayon de la charcuterie génère 5,10 euros de marges, parce que les charges de personnel sont modestes (beaucoup de viande préparée à l’avance).

Le rayon qui a la plus faible marge est celui des fruits et légumes (0,60 euro pour 100 euros). Motif : une main-d’œuvre assez importante pour la mise en rayon. Un rayon a même des marges négatives : la boucherie. Cela parce que les charges, notamment de main-d’œuvre, rapportées au chiffre d’affaires sont élevées. La marge du rayon des produits laitiers est modérée pour 100 euros de chiffre d’affaires (1,90 euro), mais très importante globalement, car c’est le plus gros rayon en termes de chiffre d’affaires.

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Le Premier ministre Gabriel Attal s’est déplacé, le 27 avril dans la Manche, pour présenter des mesures complémentaires à celles dévoilées en deux temps en février, pour mettre un terme aux manifestations d’agriculteurs de cet hiver. Quatorze mesures ont été dévoilées. Comme demandé par la FNSEA, des mesures de trésorerie seront annoncées pour les agriculteurs les plus en difficulté qui n’auraient pas pu bénéficier du «plan de trésorerie d’urgence», dévoilé le 24 février par Bercy et les banques ; une enveloppe de «100 millions d’euros» va être allouée, via BPIFrance, via cinq types de mesures: «prêts de trésorerie pouvant aller jusqu’à 75 000€» ; «garanties de prêts de banques commerciales privées allant jusqu’à 200 000 euros» ; «garanties de crédits…