Le nouvel arrêté sur le plan loup annoncé par le préfet coordonnateur, Xavier Doublet lors de sa venue en Aveyron mi mars, est paru mardi 9 avril. Le point de vue de Laurent St-Affre, président FDSEA Aveyron (notre photo).
– En quoi consiste cet arrêté ?
L. Saint Affre : «Comme le préfet référent sur le dossier loup, Xavier Doublet, nous l’avait annoncé lors de sa venue en Aveyron le 19 mars, le nouvel arrêté, paru cette semaine, reconnaît une partie de notre département et des départements voisins, en zone difficilement protégrable. Une zone difficilement protégeable du fait de la densité de population ovine et de l’organisation de la production en lots d’animaux. Cette configuration nécessite de trop gros investissements pour les éleveurs afin de se prémunir contre le loup : des kilomètres de clôtures et un nombre de chiens trop important pour garder les troupeaux qui peuvent aussi occasionner des conflits avec le voisinage et les utilisateurs du territoire.
– Comment avez-vous réagi à la publication de ce nouvel arrêté ?
L. Saint Affre : La profession y travaille depuis plus d’un an et demi. Nous sommes enfin entendus grâce à notre tenacité. Nous avons obtenu satisfaction. Cette décision constitue également une première en France.
C’est une victoire syndicale pour l’Aveyron, qui profite aussi à nos voisins (Lozère, Tarn et Hérault), concernés par cette zone difficilement protégeable.
– Quelles sont les prochaines étapes ?
L. Saint Affre : Nous allons voir comment cet arrêté va s’appliquer. Ce que l’on sait déjà, c’est que les éleveurs obtiendront plus facilement des possibilités de tirs en cas d’attaque sans avoir à mettre en œuvre des systèmes de protection. Cet arrêté est aussi un point important pour limiter l’extension de la zone de présence du loup et son développement dans nos régions d’élevage».
Eva DZ
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 11 avril 2019.
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