Catégorie : National

Par Agra

Œufs : le CNPO relancera les discussions sur le vaccin anti-salmonelles après l’été

L’interprofession de l’œuf (CNPO) attend, fin juin ou début juillet , l’avis de l’Anses sur une éventuelle modification des plans d’échantillonnage pour la recherche de salmonelle dans la filière ponte, a-t-on appris à une conférence de presse le 29 avril. La filière a démontré à la DGAL (ministère de l’Agriculture) que des prélèvements de poussières dans l’environnement de l’élevage pouvaient donner un résultat positif sans que l’élevage ne soit atteint. Une idée de l’interprofession serait de dispenser de ce type de prélèvement un éleveur ayant vacciné ses poules avec un vaccin vivant anti-salmonelle autorisé en 2023, selon la directrice Alice Richard. Doutant que l’État accepte de subventionner ce vaccin, le CNPO cherche en effet à alléger le plan de surveillance en cas de vaccination. Le comité a rappelé à la conférence qu’il souhaitait abaisser la prévalence à 1 % de salmonelles contre 2,5 % aujourd’hui en France. Il déplore qu’un élevage testé positivement puisse commercialiser ses œufs dans le circuit de la transformation (où la pasteurisation éliminera la bactérie), ce qui pousse à ne pas assainir des foyers. Il préfèrerait que les poules soient euthanasiées à condition que l’infection soit confirmée.

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Consommation : l’inflation a été de retour dans les rayons en avril (Circana)

Après onze mois de déflation, l’inflation fait son retour sur les produits de grande consommation en avril, constate Circana dans son analyse publiée le 29 avril. Les prix de détail en grandes surfaces sont en hausse de 0,3% sur 1 an et de 0,9% sur 1 mois. Les hausses se manifestent surtout dans les rayons boissons et de l’épicerie sucrée, qui sont en hausses respectives de 4% et de 6% par rapport à avril 2024. Elles affectent plus particulièrement les produits à base de café ou de chocolat. Emily Mayer, directrice des études à Circana, commente sur le réseau Linked’In que le fait mérite d’être souligné même si, souligne-t-elle, « l’inflation globale est modérée et touche un nombre limité de catégories (40 catégories ont une inflation supérieure à 1% en avril et 12 une inflation supérieure à 5%) ». L’analyste juge qu’ « il sera intéressant de suivre dans les prochains mois si le niveau global d’inflation augmente, si le nombre de catégories concernées progresse et si ce retour de la hausse des prix vient contrarier le mieux que l’on observe sur notre secteur depuis le début d’année que ce soit en termes d’évolution des volumes et de remontée en gamme des consommateurs ».

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Machinisme : baisse des crédits d’aide aux Cuma, quinzaine de parlementaires mobilisés

Plus d’une quinzaine de députés et sénateurs de tous bords alertent la ministre de l’Agriculture sur la baisse des crédits d’aide aux Cuma, peut-on lire en cette fin avril au Journal officiel qui publie leurs questions. Cette coupe budgétaire, inscrite dans la loi de finances pour 2025, concerne le Dispositif national d’accompagnement des projets et des initiatives (DiNA), unique dispositif de l’Etat en faveur des coopératives d’utilisation de matériel agricole. « Les dépenses d’aide aux entreprises sont les premières affectées par ce choix austéritaire », dénonce notamment la députée RN Hélène Laporte, rappelant que l’aide aux Cuma fait partie d’une enveloppe « ramenée au niveau de 2024 (lui-même en nette diminution par rapport à 2023) ». Le DiNA prend la forme d’un conseil stratégique visant à « réaliser un état des lieux de la Cuma (gouvernance, situation économique et financière, organisation des chantiers, charges de mécanisation etc.), et proposer un plan d’actions », décrit leur fédération. Ce dispositif permet d’« aller plus loin que le partage de machines (ex : projet en lien avec la transition agroécologique, la transition énergétique, etc.) ». Plus de 600 Cuma en bénéficient chaque année, écrivent les parlementaires.

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Semences : RAGT finalise l’acquisition de Deleplanque

Le groupe semencier RAGT, via sa filiale RAGT Semences, a annoncé la finalisation de l’acquisition de son concurrent Deleplanque, « incluant ses entités Strube et Van Waveren », indique un communiqué du 29 avril. Un accord entre les deux entreprises avait été annoncé en septembre 2024. « Le processus d’intégration va pouvoir commencer afin de dévoiler nos ambitions au deuxième semestre 2025 », précisent les semenciers. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé. L’opération donnera naissance à une structure générant 500 M€ de chiffre d’affaires, pour 1 500 salariés, 15 usines de semences (dont sept en France) et développant 65 programmes de sélection sur près de 40 espèces. Ses activités s’exerceront dans une cinquantaine de pays. La betterave sucrière sera mise à l’honneur, puisqu’elle se positionnera « dans le top 3 de nos espèces », précise Damien Robert, directeur général de la division Semences de RAGT. Pour rappel, le groupe Deleplanque avait acquis en mai 2024 l’intégralité du sélectionneur allemand Strube pour se recentrer sur le secteur des semences. Il avait, en parallèle, cédé son activité historique dans le domaine des fertilisants à Veolia Agriculture France.

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Lait de chèvre : le président de la Fnec Jacky Salingardes souhaite écourter son mandat

A l’occasion de la 67e assemblée générale (AG) de la Fnec (éleveurs de chèvres, FNSEA) tenue à Rodez les 23 et 24 avril, le président Jacky Salingardes a annoncé son souhait qu’un nouveau président soit désigné d’ici la fin de l’année 2025. M. Salingardes est président depuis 19 ans et son mandat arrive à échéance à l’occasion de la prochaine AG en 2026. L’AG 2025 a été l’occasion d’échanges sur les sujets de préoccupation des éleveurs de chèvres. « Nous souhaitons une hausse du prix de base du lait de chèvre payé par les coopératives et les industriels privés alors que ce prix de base stagne depuis deux ans », souligne le DG de la Fnec Raphaël Guyet. Et cela même si le prix réel payé a connu une légère augmentation ces derniers temps. « Les éleveurs de chèvres sont confrontés à une baisse de leurs revenus, résultat d’une baisse de la collecte de lait », poursuit-il. La mauvaise qualité des fourrages et la baisse du nombre d’éleveurs explique ce retrait de la collecte, qui pourrait également s’expliquer par la FCO entraînant des chevreaux mort-nés et des avortements. Autre sujet de préoccupation : le lait cru qui concerne tout particulièrement la filière caprine. La Fnec se dit vigilante pour que la pression sanitaire pesant sur les éleveurs travaillant le lait cru reste mesurée.


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Reliquats d’aides bio : vers une redirection de 50 M€ en faveur des aides à l’investissement

À l’occasion d’une rencontre avec Régions de France il y a une dizaine de jours, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a promis qu’une somme de 50 millions d’euros serait redirigée vers les aides à l’investissement, en provenance de l’enveloppe non consommée des aides à la conversion en bio sur les années 2023 et 2024, indique une source proche du dossier, confirmant une information de Contexte. «On est en train d’y travailler, rien d’officiel à ce stade», répond la ministre, interrogée par Agra Presse. L’enveloppe en jeu serait bien d’environ 250 millions d’euros, dont une partie serait utilisée pour revaloriser l’écorégime bio, comme demandé par la Fnab (agriculteurs bio), qui attend que le secteur bio soit «priorisé» sur l’intégralité des reliquats, et que les travaux soient étendus aux années suivantes de la programmation. De son côté, la FNSEA demande que ces reliquats soient transférés vers l’aide à l’investissement, mais aussi les MAEC, et a bon espoir d’être entendu. Un rendez-vous de présentation de l’arbitrage est attendu courant mai, sans date connue à ce stade. Le ministère de l’Agriculture a fixé l’échéance du 31 mai aux régions pour le remaquettage de la programmation du Feader (second pilier), dont elles ne gèrent plus que les aides non-surfaciques depuis 2023. Ce qui n’exclut pas qu’une autre modification du PSN soit opérée cette année, d’ici l’été, indiquent des professionnels.


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Eau : la sécurité alimentaire de l’UE « menacée », indique l’Iris au ministère des Armées

L’observatoire « Défense et climat », piloté par l’Iris pour le ministère des Armées, a publié un rapport sur les enjeux sécuritaires du stress hydrique en Europe du Sud, fin 2024, qui évoque notamment l’agriculture. « Avec la multiplication des épisodes extrêmes due aux changements climatiques, écrivent les auteurs, les pertes agricoles risquent d’augmenter, menaçant la sécurité alimentaire européenne. » Ils soulignent que « les pertes de récoltes liées aux épisodes de canicule et de sécheresse ont triplé depuis 50 ans dans l’UE » et que sécheresses et vagues de chaleur « ont entraîné des conséquences plus importantes sur la période 1991-2015 que sur 1964-1990 pour les différents types de cultures étudiés » – les plus touchées étant « les céréales, qui ont besoin de beaucoup plus d’eau que les légumes ou les fruits, et qui occupent près de 65 % de la surface agricole cultivée en Europe, principalement à destination de l’alimentation animale ». En 2022, le nord de l’Italie a subi « la plus grande sécheresse depuis 70 ans », « menaçant plus de 30 % de la production agricole nationale et la moitié des élevages dans la plaine du Pô », avec « des dommages de plus de 2 Md€ ». Au niveau mondial, les rendements agricoles du maïs « pourraient diminuer de 24 % d’ici 2100 en raison des changements climatiques »


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Bovins : l’Argentine autorise l’exportation d’animaux lourds

Le gouvernement de Javier Milei a dérogé une loi de 1973 qui interdisait d’exporter du bétail lourd depuis l’Argentine. La levée de cette interdiction lui ouvre la voie à un négoce potentiellement prometteur, si l’on se base sur les performances réalisés l’an dernier par le Brésil et l’Uruguay. Le Brésil a expédié près d’un million de têtes de bétail en 2024 et l’Uruguay 347 000. Mais l’Argentine est actuellement absente du commerce international de bétail, qu’il s’agisse d’animaux lourds ou destinés à être engraissés. Aucun protocole sanitaire bilatéral ne lui permet, pour l’instant, d’y prendre part. L’Argentine présente un potentiel important sur ce créneau, avec un cheptel allaitant de 50 millions de têtes. « Cette autorisation d’exporter du bétail lourd est un stimulus extraordinaire pour la filière au niveau de ses performances zootechniques et de la reconnaissance de notre génétique en races à viande », selon Víctor Tonelli, analyste reconnu du secteur de l’élevage. En Uruguay voisin, cette filière a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires à l’export de près de 300 M$. Ses principaux marchés sont la Turquie pour le lourd entier (non castré), et l’Iran, l’Irak, ainsi que l’Égypte pour du bétail jeune et léger. Enfin, l’Algérie a autorisé l’importation de bétail uruguayen le19 février, selon le ministère de l’Agriculture. (Marc-Henry André)


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Glyphosate : Bayer doute de l’avenir de son herbicide face aux poursuites judiciaires

Le groupe de pharmacie et d’agrochimie allemand Bayer a assuré le 26 avril qu’il devient « impossible de continuer » à vendre de manière rentable son herbicide au glyphosate comme auparavant, en raison des « poursuites judiciaires » en cours, rapporte l’AFP. Concernant les ventes de glyphosate aux États-Unis, il n’y a « pas de plans spécifiques pour abandonner cette activité », a assuré Bill Anderson, président du directoire de Bayer, lors de l’assemblée générale des actionnaires. Mais il s’avère « impossible de continuer à commercialiser le produit de la manière dont nous l’avons fait par le passé, en termes de viabilité financière, en raison des poursuites judiciaires », a-t-il prévenu, interrogé sur ce point par des actionnaires fort critiques. Depuis le rachat de Monsanto en 2018, le groupe de Leverkusen croule sous le poids de procès aux États-Unis liés au Roundup, célèbre herbicide à base de glyphosate produit par sa filiale et accusé d’être cancérigène. Bayer, qui promet depuis plusieurs mois de réduire « significativement » les litiges liés au glyphosate d’ici la fin 2026, a réitéré cette promesse. Le groupe a déjà dû s’acquitter de 11 Md$ pour régler à l’amiable plus de 100 000 procès aux États-Unis, tandis que 67 000 sont toujours pendants devant la justice. Pour en sortir, le groupe mise sur une décision de la Cour suprême américaine, saisie début avril d’un recours lié au glyphosate.


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Budget : un tiers des agences de l’État fusionnés ou supprimés d’ici la fin de l’année

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé le 27 avril que « d’ici la fin de l’année », « un tiers des agences et des opérateurs » de l’État « qui ne sont pas des universités » allaient être « fusionnés ou supprimés ». « C’est 2 à 3 milliards d’économies à la clé », a-t-elle indiqué sur CNews/Europe 1, avec notamment « moins d’emplois publics à la clé ». « Aujourd’hui, on a 180 000 personnes qui travaillent dans les agences et les opérateurs, plus que de gendarmes dans le pays », a-t-elle rappelé. La ministre des Comptes publics n’a pas spécifié quels agences et opérateurs allaient être fusionnés ou supprimés. Plusieurs agences étaient dans le collimateur du gouvernement et de la droite en début d’année, notamment l’Agence bio, menacée un temps de disparition après le vote mi-janvier au Sénat d’un amendement auquel la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, ne s’était pas opposée. Interrogée sur la façon dont les suppressions « d’emplois publics » pourraient se faire, Amélie de Montchalin a répondu : « Vous avez des gens qui partent à la retraite, vous avez des gens que vous pouvez mettre ensemble, on a plein de moyens sans faire dans la casse sociale. » « Je serai auditionnée » par une commission du Sénat « mi-mai, je ferai des annonces à ce moment-là », a ajouté Amélie de Montchalin.