Catégorie : National - Europe - International

Par Agra

Mercosur: pas de signature avant clause de sauvegarde adoptée, souligne Haddad

La clause de sauvegarde renforcée proposée par Bruxelles pour protéger les secteurs agricoles dans le cadre de l’accord commercial entre l’UE et quatre pays du Mercosur, doit être «adoptée et reconnue par les pays» latino-américains «avant toute signature de l’accord», a souligné le 2 novembre le ministre français chargé de l’Europe. La Commission européenne avait annoncé début septembre des «mesures de sauvegarde», en espérant arracher un feu vert de la France. «Nous voulons que cette clause soit adoptée et reconnue par les pays du Mercosur avant toute signature de l’accord», a déclaré le ministre Benjamin Haddad dans un entretien avec le Journal du Dimanche (JDD), précisant que la France était en train «d’évaluer» si les garanties protègeraient «efficacement les filières agricoles des perturbations de marché». «Le deuxième point essentiel, et sur lequel nous voulons un résultat rapide, c’est la nécessité d’avoir une série de clauses miroirs pour que les mêmes normes soient appliquées aux produits européens et aux produits importés», a-t-il ajouté, rappelant que la seule boussole du gouvernement était la défense des agriculteurs « face à la concurrence déloyale ».


Par Agra

Changement climatique : en Occitanie, scientifiques et agriculteurs vont se parler

Une consultation inédite en France visant à renforcer le dialogue entre les secteurs de l’agriculture, de l’agro-industrie et le monde de la recherche a été lancée le 28 octobre en région Occitanie, avec pour objectif d’élaborer des réponses concertées au changement climatique. Elle comprendra d’un côté trois «panels» réunissant des citoyens, des agriculteurs et des chercheurs tirés au sort, et d’autre part des groupes constitués de représentants des acteurs: agriculteurs, acteurs économiques, élus, autorités publiques, associations, chercheurs et enseignants, soit de 130 à 140 intervenants en tout, qui commenceront à se réunir dans les prochaines semaines. La consultation, baptisée CoRAE (Consultation Recherche Agriculture Alimentation Environnement), doit s’achever en juin ou en juillet par un forum chargé d’adopter un document proposant des solutions pour «adapter la stratégie de recherche en Occitanie» aux défis, notamment climatiques, et accélérer leur traduction dans les pratiques agricoles. La CoRAE est une initiative conjointe de l’Inrae et de la Chambre régionale d’agriculture d’Occitanie. Elle bénéficie du soutien de l’État et de la région.


Par Actuagri

Nouvelle hausse des effectifs dans l’enseignement agricole

L’enseignement agricole connaît une nouvelle hausse de ses effectifs à la rentrée scolaire 2025/2026 : +1,4 % d’élèves et étudiants, de la classe de 4e aux diplômes d’ingénieur agronome, vétérinaire et paysagiste annonce le ministère de l’Agriculture. Dans le détail, la voie scolaire (de la 4ème au BTS agricole hors apprentissage) affiche une augmentation de +1,6 % à la rentrée et confirme la hausse déjà observée l’an dernier (+1,2 %). Ce qui porte les effectifs à près de 158 000 élèves et étudiants. L’enseignement supérieur agricole long (ingénieurs agronomes, vétérinaires et paysagistes) connaît une légère baisse du nombre d’étudiants de 1,1 %. Mais dans ce segment, les effectifs ont augmenté de 26 % en dix ans. Les effectifs d’étudiants vétérinaires affichent une progression à la rentrée 2025 (+4,9 %) « Dans le cadre de la politique ministérielle d’augmentation des vétérinaires formés en France » se félicite le ministère. Concernant les ingénieurs agronomes, une augmentation de 1,1 % des effectifs des écoles publiques est constatée alors que les effectifs globaux des ingénieurs fléchissent (- 3,1 %) du fait des difficultés de recrutement des écoles privées sous contrat.


Par Agra

Foie gras : les distributeurs prudents pour les fêtes, les marques espèrent du réassort

Selon un acteur de la filière foie gras cité dans un article des Echos le 23 octobre, les distributeurs en ont commandé pour la fin d’année 15 à 40 % de moins qu’en 2024, selon les entreprises, alors que la production s’est rétablie. Interrogée par Agra Presse, la directrice du Cifog (interprofession), Marie-Pierre Pé, dit avoir eu connaissance de ces indications fournies par les marques. Elle explique la frilosité des distributeurs en 2025 par le fait qu’ils n’avaient pas tout vendu à la fin 2024. Chaque enseigne avait commandé davantage en septembre 2024, car, analyse-t-elle, « l’offre restait fébrile en 2024 », bien que s’étant remise de l’influenza aviaire. Finalement, « tout a été écoulé en janvier 2025 », assure-t-elle, arguant de la tendance à multiplier les occasions de consommer jusqu’à l’Épiphanie. Aussi les marques espèrent-elles des demandes de réassorts pour décembre 2025. La production a presque retrouvé en 2024 son niveau de 2020 avec 15 779 t, un volume qui devrait rester stable en 2025, a exposé le Cifog en conférence de presse le 14 octobre. Elle avait atteint le plancher de 8 865 t en 2022 (moitié moins qu’en 2018 et 2019).


Par Agra

Nutriscore/PLFSS : en commission, les députés adoptent des dispositions pour le généraliser

Durant l’examen du PLFSS 2026 (financement de la Sécurité sociale) en commission des Affaires sociales le 29 octobre, les députés ont adopté plusieurs amendements qui visent à généraliser l’affichage du Nutriscore en France. L’amendement du député Cyrille Isaac-Sibille (Démocrates, Rhône) impose le Nutriscore sur les publicités pour des produits alimentaires, et crée une taxe sur les dépenses publicitaires. Un autre amendement député Boris Tavernier (Écologiste et Social,Rhône) a aussi été adopté, qui va plus loin, en imposant une taxe sur le chiffre d’affaires des entreprises qui n’afficheraient pas le Nutriscore sur leurs produits.


Par Actuagri

PPA : un accord de zonage entre la France et le Japon

 

« La France et le Japon ont conclu, le 29 octobre, un accord de zonage relatif à la peste porcine africaine (PPA) », a indiqué le ministère de l’Agriculture dans un communiqué de presse. Autrement dit, si elle devait être touchée par la PPA, Paris pourra continuer à exporter du porc vers Tokyo. « Les exportations pourront reprendre une fois les zones réglementées françaises définies et reconnues par la Commission européenne, et après l’adoption par le Japon de sa propre décision administrative fondée sur cette mise à jour », a précisé le communiqué. Cet accord vient conclure « sept années de négociations entre les autorités sanitaires des deux pays ». Un accord de ce type avait été conclu en décembre 2021 avec la Chine. « Je me réjouis de cette reconnaissance du travail du ministère et en particulier des services vétérinaires français et des professionnels du secteur porcin, fortement engagés pour maintenir un haut niveau de sécurité sanitaire dans leur filière », a commenté la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à propos de l’accord avec le Japon.


Par Actuagri

La collecte laitière en croissance

La production laitière se développe de nouveau dans les grands bassins exportateurs mondiaux, en particulier en Nouvelle-Zélande (+1,9 % sur douze mois) et aux Etats-Unis (+1,4 %) et depuis peu y compris au sein de l’Union Européenne (+0,3 %), relève le dernier bulletin de conjoncture du CNIEL. En France, la collecte, globalement stable depuis le début de l’année 2025, s’est sensiblement redressée au cours des dernières semaines. « Depuis le début du mois d’aout, les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer montrent une croissance moyenne de 3,4 % par rapport aux semaines équivalentes de 2024 », explique Benoit Rouyer, directeur Economie et Territoires de l’interprofession. Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel atteint un nouveau record sur le mois d’août 2025 à 477€ les 1 000 litres, soit 31€ au-dessus du niveau d’aout 2024, ce qui représente +7 % en un an. Les prix des produits laitiers industriels sont en baisse, avec des niveaux de valorisation très différents. Le prix du beurre reste élevé malgré un recul de 1 000€ la tonne en l’espace d’un mois et demi, le prix de la poudre de lait écrémé reste bas à moins de 2 100€ la tonne.


Par Actuagri

Prairies : une meilleure pousse d’herbe en octobre

Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, a publié le 28 octobre les dernières estimations de la pousse d’herbe au cours du mois écoulé. Celle-ci « a retrouvé un rythme soutenu en fin de saison », indique la note. Cette croissance a permis de réduire le déficit de pousse de 23 % en août, à 18 % en septembre et à 12 % en octobre. Ce sont les pluies et des températures supérieures à la normale qui ont favorisé le renouvellement des prairies. Cependant, les résultats sont disparates selon les régions. Le déficit est nettement plus marqué à l’ouest d’une ligne allant de Foix à Charleville-Mézières. La pousse d’herbe est plus excédentaire à l’est de cette ligne. Les Hauts-de-France (indice 61), les Pays-de-la-Loire (71), la Normandie (73) et l’Ile-de-France (75) sont les régions les plus déficitaires. Seules quatre régions parviennent à tutoyer la moyenne : Bourgogne-Franche-Comté (98), Auvergne-Rhône-Alpes (96), Occitanie (94) et Bretagne (93).


Par Agra

Bovins/DNC : de nouveaux foyers dans les zones réglementées des PO et du Jura

En une semaine, six nouveaux foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ont été confirmés dans les zones réglementées des Pyrénées-Orientales et du Jura, selon les pouvoirs publics. Sur son site internet, la Draaf (préfecture) d’Occitanie dénombre au 27 octobre un total de huit foyers dans les Pyrénées-Orientales, soit cinq nouveaux foyers après les trois premiers déclarés le 15 octobre. La maladie se déplace vers l’ouest, atteignant les communes de Ballestavy, Fontpédrouse et Souanyas. En conséquence, la zone réglementée (50 km autour des foyers) déjà instaurée dans l’Ariège voisine s’agrandit. Seize nouvelles communes entrent en zone de surveillance (de 20 à 50 km autour des cas), ce qui implique des restrictions de mouvements d’animaux et une vaccination obligatoire dans un total de 25 communes ariégeoises. Dans le Jura, ce sont deux nouveaux foyers qui ont été déclarés ces derniers jours, rapporte Ici (ex-France bleu) ; l’un d’eux se trouve à Écleux, il s’agit du cinquième cas dans cette commune où était apparue la maladie le 11 octobre. Au 27 octobre, la France comptait donc en tout 94 foyers de DNC, a indiqué le ministère de l’Agriculture à la presse. Quelque 2 600 animaux ont été abattus sur ordre de l’administration (troupeaux infectés) depuis le début de la crise, fin juin en Savoie. Le 17 octobre, face à l’accélération de la propagation de la maladie, le ministère a suspendu l’export de bovins vivants.


Par Agra

Vin : la production européenne resterait faible en 2025, en légère hausse sur un an

La production viticole européenne s’élève à 145,5 Mhl (+1 %) en 2025, ont estimé le 28 octobre les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca). Marquée par « d’importantes anomalies climatiques » (vagues de chaleur, sécheresses et inondations), elle reste inférieure de 7,5 % à la moyenne des cinq dernières années, selon un communiqué. Aucune évolution en tête du classement : l’Italie (47 Mhl) garde la place de numéro un, devant la France (37 Mhl) puis l’Espagne (31,5 Mhl). Parmi les principaux producteurs, des baisses de volume sont prévues en Espagne (-15 %), Allemagne (-8 %) et Portugal (-11%). Des hausses apparaissent en Italie (+8 %) et « la France enregistre aussi un léger sursaut de 2,3 %, bien que sa production reste inférieure de 12 % à la moyenne des cinq dernières années », note le Copa-Cogeca. Et de souligner que « les pressions du côté de la demande » limitent les capacités de rebond de l’offre. Ainsi, les droits de douanes aux Etats-Unis, principal débouché pour les vins européens, ont freiné l’export. « De manière générale, la demande reste faible. Les craintes économiques, telles que l’inflation et les incertitudes sur le marché de l’emploi, freinent les dépenses, tandis qu’un changement important des préférences s’opère sur les marchés nationaux. »