Catégorie : National

Par La rédaction

Restauration de la nature : consultation publique ouverte sur le format des plans nationaux

La Commission européenne a ouvert (jusqu’au 7 février) une consultation publique sur le format que devront prendre les plans nationaux de restauration de la nature que les États membres auront à adopter en 2026 dans le cadre de cette législation entrée en vigueur en août 2024. Ce texte doit garantir que les plans nationaux contiennent toutes les informations requises pour les évaluer facilement en suivant les progrès au fil du temps. Il doit aussi permettre le partage des meilleures pratiques pour restaurer les écosystèmes. La législation sur la restauration de la nature, qui a fait l’objet d’intenses discussions jusqu’au dernier moment, prévoit la restauration d’au moins 20% des zones terrestres et maritimes de l’UE d’ici 2030 et tous les écosystèmes nécessitant une restauration d’ici 2050, y compris les écosystèmes agricoles. Pour les écosystèmes agricoles, il faudra obtenir des tendances à la hausse pour au moins deux des trois indicateurs définis dans le règlement : papillons des prairies, part des terres agricoles présentant des caractéristiques paysagères à forte diversité, et stock de carbone organique dans les sols.


Par La rédaction

Egalim 4: pas de projet de loi avant la fin des négociations commerciales

Dans son entretien accordé le 2 janvier au Journal du dimanche, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard avait indiqué que les lois Egalim seraient «complétées au printemps», et n’a pas précisé cette annonce lors de l’entretien des syndicats agricoles avec le Premier ministre le 13 janvier. Il n’en reste pas moins qu’après cette annonce le calendrier d’examen du texte semble différé par rapport aux annonces de la ministre en octobre, qui annonçait un texte «avant avril», pour être effectif avant la fin de l’expérimentation relèvement du seuil de revente à perte de 10 %, qui s’achève au 15 avril. En tous les cas, le texte ne sera pas prêt avant la fin des négociations commerciales, qui s’achèvent au 1er mars. Fin octobre, Annie Genevard avait annoncé que le texte contiendrait notamment le «maintien du SRP+10» (relèvement du seuil de revente à perte de 10 points), une mesure qui «semble faire l’unanimité», selon Annie Genevard. La ministre avait reçu le 10 octobre le rapport des anciens députés Anne-Laure Babault et Alexis Izard, qui contient 27 propositions. Les auteurs y suggéraient notamment de simplifier la transparence sur la matière première agricole (MPA), et y avançaient deux options pour modifier le calendrier des négociations commerciales.


Par La rédaction

Pesticides : baisse d’utilisation «compatible» avec une balance commerciale excédentaire (étude)

«Une réduction de 50% de l’utilisation des pesticides à l’échelle de la France est compatible avec le maintien d’une balance commerciale agricole française excédentaire», affirme le chercheur à l’Inrae Romain Nandillon dans sa thèse sur la réduction d’usage de pesticides soutenue le 27 novembre. Romain Nandillon tire cette conclusion à l’issue d’une étude de 1000 fermes commerciales du réseau Dephy qui «est bien représentatif des secteurs des grandes cultures et de la polyculture-élevage en France». Il affirme que l’ensemble des systèmes de cultures «pourraient atteindre un niveau moyen de réduction de l’utilisation des pesticides supérieur à la barre des 50%, sans dégradation de la marge semi-nette moyenne». De plus, jusqu’à une réduction de 50% de l’utilisation des pesticides, les performances économiques «seraient même conservées pour la majorité, voire substantiellement améliorées». La diversification, la réduction de la fertilisation, le «régime» de travail du sol, le désherbage mécanique, et «l’amélioration des processus décisionnels déclenchant les traitements» de (réduction des doses, arrêt des traitements inutiles) sont les principaux leviers.


Par La rédaction

Climat : le seuil de 1,5°C de réchauffement dépassé en 2024 (Copernicus)

Selon les données publiées par l’observatoire européen Copernicus le 10 janvier, la température moyenne mondiale de 2024 a dépassé le seuil de 1,5°C de réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle. Un record qui «exige une action climatique novatrice en 2025», a exhorté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. L’organisation internationale qu’il dirige a confirmé, via l’Organisation météorologique mondiale (OMM), que 2024 est la première année au-dessus du seuil de 1,5°C de réchauffement, avec une température moyenne à la surface de la planète supérieure de 1,55°C à la moyenne de la période 1850-1900. À noter que ce seuil symbolique correspond à la limite la plus ambitieuse fixée par l’accord de Paris de 2015 (COP21). «Il est important de souligner qu’une seule année à plus de 1,5°C ne signifie pas que nous avons échoué à atteindre les objectifs de température à long terme de l’accord de Paris, lesquels portent sur des décennies», a relevé Celeste Saulo, secrétaire générale de l’OMM. Mais «cela souligne le fait que des températures mondiales grimpent au-delà de ce que les humains modernes ont connu», indique Copernicus. Le bilan intervient à quelques jours du retour au pouvoir de Donald Trump, ouvertement climatosceptique, à la tête des États-Unis, deuxième pollueur mondial.


Par La rédaction

Budget : Bayrou s’engage à présenter à nouveau les 400 M€ de mesures agricoles

À l’occasion de leur première rencontre avec François Bayrou le 13 janvier, à la veille de son discours de politique générale, la FNSEA et les JA rapportent que le nouveau Premier ministre s’est engagé à présenter à nouveau les 400 millions d’euros (M€) de mesures fiscales incluses dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2025, qui avait été rejeté par le Parlement en décembre. L’examen du texte est attendu au Sénat pour mi-février, soit quelque jours avant le début du Salon de l’agriculture (22 février-2 mars). «Le Premier ministre a affiché sa volonté de franchir le mur agricole», a déclaré Arnaud Rousseau, à la sortie de la réunion.


Par La rédaction

Blé tendre : l’Inrae lance une variété «agroécologique», avec un objectif de 30 000 ha en 2026

L’Inrae et sa filiale Agri Obtentions ont annoncé, dans un communiqué du 9 janvier, la mise en marché d’une nouvelle variété française de blé tendre, dénommée Géopolis, qui sera disponible pour les travaux de semis 2025. «Cette variété se caractérise non seulement par un rendement très élevé et un excellent taux de protéines, mais est aussi l’une des premières variétés de blé considérée comme agroécologique», permettant de répondre aux objectifs du plan Ecophyto II+, déclare l’institut de recherche. Résultant d’un travail de recherche de dix ans et de tests en plein champ depuis deux ans à Estrées-Mons (80), Le Rheu (35) et Crouël (63), elle est dotée «d’une forte résistance aux maladies telles que la septoriose, la rouille brune et le piétin-verse, et une tolérance à la cécidomye orange», d’après l’institut. Les rendements s’affichent à 113,6 % de la moyenne des témoins dans la zone Nord suite aux deux années d’essai. Par ailleurs, ils s’élèvent à «110,7 % lors de la campagne 2023-2024 en conduite traitée fongicide, et à 125% en conduite non traitée fongicide», fait valoir l’Inrae. L’organisme projette, en France, une surface d’environ 30 000 ha de cette variété pour la récolte 2026. Pour la campagne culturale 2024-2025, la production de semences s’étend sur 600 hectares.


Par La rédaction

Les immatriculations de tracteurs ont baissé en France l’an passé selon les fabricants

Le syndicat des fabricants de machines agricoles, Axema, signale, dans un communiqué du 10 janvier, un effritement, en France, du nombre des premières immatriculations de tracteurs agricoles, de 5,8 % en 2024, pour tomber à 39 189 unités. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 2020 (37 412 unités), et d’un repli de 2,8 % par rapport à la moyenne établie sur les quatre dernières années. Les baisses annuelles les plus notables concernent les tracteurs pour les vignes et vergers (-24,6 %, à 2 531 unités) et standards (-8,4 %, à 23 976 unités). «Ces résultats sont à nuancer. En effet, les statistiques d’immatriculation des tracteurs et chargeurs télescopiques ont été affectées par la nouvelle réglementation européenne sur le freinage des véhicules agricoles, entrée en vigueur au 1er janvier 2025. Une échéance qui a incité la profession à pré-immatriculer les tracteurs (ou chargeurs) concernés avant la fin de l’année», tempère le syndicat. Parmi les tracteurs standards et ceux destinés aux vignes et vergers, la marque John Deere reste la plus prisée, avec 5 541 unités immatriculées en 2024, soit 20,9 % de parts de marché (22,6 % l’an dernier). Viennent ensuite Fendt (4 223 immatriculations, 15,9 % de parts de marché), et New Holland (3 784 immatriculations, 14,3% de parts de marché).


Par Elisa Llop

LOA: Genevard compte voir le texte bouclé «avant le Salon de l’agriculture» (presse)

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard espère boucler le projet de loi d’orientation agricole (LOA) «avant le Salon de l’agriculture», a-t-elle déclaré le 9 janvier à nos confrères de L’Opinion (article payant). «L’examen [du texte] doit reprendre le plus vite possible au Sénat, d’après son interview publiée dans le quotidien. Cela devait être début janvier, mais ce sera un peu décalé, priorité étant donnée au budget et au texte urgent consacré à Mayotte. J’ai cependant bon espoir que cette loi puisse être bouclée avant le Salon de l’agriculture, le 22 février.» Le projet de loi d’orientation «pour la souveraineté alimentaire et agricole et le renouvellement des générations en agriculture» fera son retour au Sénat le 4 février en séance publique, selon l’agenda mis en ligne. Un texte qui a avait été déposé le 3 avril 2024 à l’Assemblée nationale, puis adopté par la chambre basse le 28 mai. Son parcours législatif a été interrompu par la dissolution parlementaire du 9 juin dernier. Si l’examen de la LOA venait à s’achever au Sénat, il reviendrait alors au gouvernement de convoquer une commission mixte paritaire (CMP). Et si cette CMP devait être non-conclusive, ce serait à l’Assemblée de décider ou non de tenir une seconde lecture.


Par Elisa Llop

Négociations commerciations: demandes de hausse d’industriels de +2,8 à +6,4% (Intermarché)

Le patron des Mousquetaires/Intermarché Thierry Cotillard a affirmé sur France Info le 9 janvier que «des industriels que je qualifierais presque d’irresponsables sont venus avec des hausses de tarifs» jugées significatives à l’entame des négociations commerciales. Pour 2025 et après une période de forte hausse des prix des produits alimentaires, «on visait de la déflation» dans les prix consentis par les industriels aux supermarchés, a déclaré le patron du troisième distributeur en France. «Ce n’est pas complètement gagné», a-t-il dit, évoquant «de très grandes marques qui sont venues avec des hausses de tarifs de l’ordre de 6 à 7, voire 8%, c’est énorme et totalement décorrélé de la réalité économique». Thierry Cotillard plaide que le coût «industriel» de fabrication des denrées (gaz, cartons ou transports), est moins élevé que l’année précédente, tout comme le prix de la plupart des matières premières agricoles. En revanche, selon lui, les demandes des plus petits fournisseurs sont «beaucoup plus raisonnables», avec en moyenne des demandes de hausse de 2,8% contre 6,4% pour les grands fournisseurs. La veille, Michel-Édouard Leclerc fustigeait aussi sur BFM TV «des marques qui ont vraiment déconné» avec des hausses de prix.

 


Par Elisa Llop

Élections chambres: un débat télévisé lundi 13 janvier sur LCP, sans le Modef

En vue des élections des chambres d’agriculture qui se clôtureront fin janvier, la chaîne de télévision parlementaire (LCP) organise un débat entre les principaux syndicats le lundi 13 janvier, annonce-t-elle dans un communiqué. Un évènement «inédit», assure la chaîne, organisé en partenariat avec les groupes de presse régionale Ouest-France et Ebra. Y participeront les dirigeants des quatre principaux syndicats agricoles: Arnaud Rousseau (FNSEA), Pierrick Horel (JA), Véronique Le Floc’h (Coordination rurale) et Laurence Marandola (Confédération paysanne). Le Modef ne sera pas présent, son coprésident Pierre Thomas ayant indiqué le 9 janvier ne pas avoir invité. Le syndicat compte demander à participer, a-t-il fait savoir en conférence de presse. Le débat sera diffusé le 13 janvier à 18h sur la chaîne YouTube de LCP, puis à 19h30 sur la TNT – des rediffusions et un visionnage à la demande sont aussi prévus. Du 15 au 31 janvier, les agriculteurs sont appelés à voter, comme tous les six ans, pour leurs représentants au sein des chambres d’agriculture. Le scrutin conditionne aussi la représentativité des syndicats dans de nombreuses instances, ainsi que le financement public lié aux résultats. En 2019, la FNSEA et les JA avaient récolté 55%, la CR 21%, la Conf’ 19% et le Modef 1,8%.