National | Par Didier Bouville
Quelques mois après leur départ de l’Ania, les entreprises agroalimentaires de l’Adepale (1) ont adressé, le 16 mars, une lettre ouverte aux ministres de l’Agriculture et de l’Industrie, dans laquelle ils appellent à «une révision du modèle actuel des négociations commerciales» et rappellent leur demande d’intégrer le Comité de suivi des négociations commerciales au titre de leur nouvelle organisation de rattachement, la CPME.
Leur première proposition est d’imposer, pour les marques nationales, la «non-négociabilité du tarif» – une demande historique de la Feef – et la «redéfinition du seuil de revente à perte», afin de «garantir une rémunération juste et stable».
Pour les produits à marque de distributeur (MDD), l’Adepale demande le respect de «la saisonnalité des productions» dans les appels d’offres, «ce qui permettra de sécuriser la bonne exécution des contrats». Ils demandent également que «la formation du prix prenne en compte» les efforts des entreprises agricoles et agroalimentaires «dans la RSE et la transition agroécologique».
Enfin, ils plaident pour un renforcement «des moyens des organes de médiation et de contrôle». Ces propositions interviennent «en complément» de celles de Serge Papin dans le cadre de sa mission pour le ministère de l’Agriculture, et d’une mesure à laquelle le gouvernement serait d’ores et déjà «ouvert», selon l’Adepale: la simplification des règles de prise en compte des indicateurs.
(1) L’Adepale est une des principales fédérations professionnelles de l’industrie alimentaire. Elle regroupe actuellement près de 260 entreprises, principalement des PME et ETI, au travers de six syndicats métiers, dans les rayons épicerie (conserves, confitures, compotes, riz, légumes secs), frais (produits traiteur frais, végétaux 4e gamme) et surgelé.
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