Suite à la mise en place de mesures renforcées sur les mouvements de bovins face à l’évolution de la DNC en France, la FDSEA et JA Aveyron ont réagi dans un communiqué commun, évoquant « une double peine pour l’élevage français ».

«Dès l’apparition de la maladie en France les réseaux FDSEA et JA ont pris leurs responsabilités pour suivre un protocole établi par des scientifiques mis en place par l’Etat avec un objectif : celui d’éradiquer au plus vite la maladie !». La FDSEA et JA Aveyron vivent donc comme «un coup de poignard», les annonces de la ministre de l’agriculture en particulier le blocage des frontières pour le commerce des bovins sur le territoire.
Dégoût et colère
«Le premier sentiment partagé par chaque éleveur est l’angoisse. Celle de voir son troupeau malade, de devoir abattre ses animaux. Cette angoisse de la maladie qui prend aux tripes, au cœur», évoquent les responsables FDSEA et JA du département dans un communiqué commun.
«Puis vient le dégoût. Dégoût pour les sacrifices des éleveurs des Savoie qui vivent l’enfer depuis des mois, pour le travail de vaccination fait par tous dans des conditions pas acceptables, de l’irresponsabilité de quelques-uns, de l’incapacité de l’Etat à faire appliquer ses propres règles et enfin dégoût de voir le marché de la viande, qui se relevait ces derniers mois, vacillait à nouveau», dénoncent-ils
Leur colère est «immense et froide», exigeant de l’Etat qu’il prenne ses responsabilités face à cette crise sanitaire «humaine et maintenant économique, pour que l’élevage bovin français se relève rapidement de cette nouvelle catastrophe sanitaire».
Dans ce communiqué, FDSEA et JA Aveyron adressent plusieurs demandes aux pouvoirs publics. En premier lieu, «des moyens publics pour que les protocoles établis soient respectés» et «des sanctions exemplaires» ainsi que la mise en place d’une compensation financière suite aux pertes liées à la conservation prolongée des animaux.
«Nous ne sommes pas collectivement responsables du non-respect des règles dans les zones réglementées par certains, mais c’est bien l’Etat, nous ne sommes pas responsables de l’incapacité gouvernementale à tenir une position politique. Nous ne sommes pas responsables de l’arrivée de la DNC en Europe ! Et pourtant, aujourd’hui nous sommes les seuls à être condamnés à une peine», concluent-ils, indiquant qu’ils allaient continuer le travail «comme toujours».
La rédaction