National | Par Didier Bouville
Améliorer sa nutrition, notamment au travers d’une alimentation plus riche en omégas 3 naturels, peut conduire à améliorer les pratiques agricoles.
C’est la conclusion du programme de recherche Agralid piloté par l’Inra, qui a été présenté à la presse le 7 novembre, et dont les travaux seront développés aujourd’hui dans un congrès de restitution.
L’incorporation de 2 à 3% de graines de lin oléagineux dans les rations du porc se traduit dans la côte de porc par un taux d’omégas 3 multiplié par 5 par rapport à une côte de porc standard. Or le lin est une culture qui nécessite peu de traitements phytosanitaires et qui pourrait constituer un élément de plus dans les rotations des cultures, ce qui est favorable à la résistance des plantes aux maladies.
Les chercheurs estiment qu’outre le lin, on pourrait développer d’autres cultures : celle du chanvre. Mais il n’est pas encore rentable. En revanche celle de certaines micro-algues riches en omégas 3, telles la schizochytrium, serait viable.
D’où un appel des chercheurs à développer le débouché des micro-algues dans la nutrition animale, alors que jusque-là les micro-algues sont surtout transformées en suppléments alimentaires par comprimés.
(Photo Couture lin)
éleveurs+bovins+porcs