Les attaques où le loup est «non écarté» sont désormais quasiment quotidiennes dans le sud Aveyron. Une situation intenable pour les éleveurs qui démarrent la mise à l’herbe. Le point de vue de François Giacobbi, élu à la Chambre d’agriculture de l’Aveyron, en charge du dossier « loup ».
– Le troupeau de l’INRA de La Fage a été lui aussi victime ce mardi d’une attaque où le loup est non écarté. Confirmez-vous cette information ?
«En effet. Le troupeau expérimental en plein air intégral à l’INRA de La Fage a été victime d’une attaque mardi 4 avril. Deux brebis sont blessées et d’autres sont encore portées disparues, la grandeur du parc de pâturage de ce type de troupeau rend en effet difficiles et plus longues, les recherches. Après enquête des agents sur place, le loup a été, une nouvelle fois, non écarté.
– Avec celles de la semaine dernière sur le secteur de Cornus, les attaques semblent s’intensifier. Dans quel état d’esprit sont les éleveurs ?
C’est un vrai ras le bol qui envahit les éleveurs à l’heure où l’on démarre la mise au pâturage. Ils ne savent plus quoi faire ! Désormais on sait que le loup est bien présent, il a d’ailleurs été aperçu près de bâtiments d’exploitation.
La situation n’est plus tenable, les éleveurs ne pourront pas supporter longtemps les nuits blanches à surveiller leur troupeau et cette peur permanente d’une attaque.
– Quel est votre message ?
Comme nous l’avons rappelé devant la presse lundi 3 avril, et nous ne cesserons de relayer ce message, le préfet doit prendre en urgence un arrêté autorisant les tirs de défense. Nous saurons le lui rappeler mardi 14 avril lors de notre prochaine réunion sur le dossier loup à la préfecture».
Eva DZ
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