National | Par Didier Bouville
L’UE a donné dimanche à la Belgique jusqu’au lundi 24 octobre au soir pour dire si oui ou non elle peut signer l’accord de libre-échange avec le Canada (CETA), bloqué par la Wallonie, faute de quoi le sommet de signature prévu le 27 octobre à Bruxelles sera annulé.
La ministre canadienne du commerce international, Chrystia Freeland, a quitté le 21 octobre le siège du gouvernement wallon, à Namur, annonçant la fin et l’échec des discussions menées avec les dirigeants de la région belge.
À Bruxelles, où se tenait une réunion des dirigeants des Vingt-huit, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a affirmé qu’il « ne désespère pas de trouver une solution dans les jours qui viennent ».
Pour sa part, Paul Magnette, le ministre-président wallon, a expliqué devant le parlement régional qu’il restait des points difficiles, notamment la procédure d’arbitrage entre les investisseurs et les États. Mais il avait aussi fait état auparavant de « nouvelles avancées significatives, notamment sur le dossier agricole ».
Dans ce secteur, il s’opposait à « une clause de sauvegarde au profit des Canadiens » et non réciproque envers l’UE en cas de distorsions du marché.
Le 22 octobre, le président du Parlement européen, Martin Schulz, s’est entretenu successivement avec la ministre canadienne et le chef du gouvernement de la Wallonie qui a reçu le même jour le soutien de quelque 8 000 manifestants rassemblées à Amsterdam.
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