National | Par Didier Bouville
Le Gouvernement britannique vient de déposer au Parlement un texte dit «Agriculture Bill» dont les orientations ont été explicitées par la ministre de l’Agriculture, Theresa Villiers, lors de l’Oxford Farming.
Selon ce texte, les aides directes actuelles sont appelées à disparaître progressivement sur une durée de sept ans. Les ressources ainsi économisées seront réattribuées aux agriculteurs à travers d’actions favorables au climat et à l’environnement.
La nouvelle politique sera guidée par le principe : fonds publics pour prestations publiques, selon la ministre. Cela signifie que l’aide au revenu disparaitra des nouvelles aides à mettre en place.
La ministre ne craint pas pour autant de vague de cessations d’exploitations. Elle est convaincue que ces primes sont une nouvelle chance pour les zones défavorisées.
L’Etat ne devrait intervenir dans les marchés qu’en période de crises, pour attribuer des prêts aux agriculteurs. Le regroupement des agriculteurs en groupements de producteurs pourra être encouragé. Le principal syndicat agricole (NFU) est plutôt favorable à cette politique.
C’est depuis 70 ans la décision politique la plus importante pour l’agriculture, selon la présidente, Minette Batters. Sa fédération est en accord avec cette accentuation vers le climat et l’environnement. La NFU voit elle-même le secteur agricole britannique climato-neutre pour 2040.
Les agriculteurs ne veulent pas dépendre à terme des subventions de l’Etat, dit-elle. NFU souhaite de meilleurs revenus issus des ventes de produits et pour que les productions locales reprennent plus d’importance sur les marchés. En outre, la NFU ne veut pas d’une dilution des standards européen existants dans les conventions commerciales internationales.
éleveurs+europe+brexit