Les attaques de troupeaux où le loup ne serait pas écarté, ont repris depuis le début du mois de novembre. FDSEA, JA et la Chambre d’agriculture ont demandé la réactivation du comité loup sous l’égide de la préfète. Le point de vue de Thierry Agrinier, secrétaire général adjoint FDSEA, en charge du dossier loup à la Chambre d’agriculture (notre photo).
– Où en est-on des attaques sur les troupeaux en Aveyron ?
T. Agrinier : «Nous avons traversé une période calme sur le front des attaques de troupeau. Mais depuis début novembre, plusieurs éleveurs ont déclaré de nouvelles attaques sur les secteurs de La Couvertoirade, Saint-Léons et Salles-Courbatiés. Parmi ces attaques, certaines ont été expertisées par l’OFB comme étant «loup non écarté».
– Comment la profession a-t-elle réagi sur le dossier ?
T. Agrinier : Nous suivons de très près les remontées du terrain et nous avons demandé la réactivation du comité loup qui ne s’était pas réuni depuis plusieurs mois du fait de la baisse des attaques. Nous avons obtenu de la préfète, qui pilote ce comité, une rencontre début décembre. L’occasion pour nous de faire le point sur la situation notamment avec l’OFB, la DDT, qui nous confirmeront leurs expertises terrain mais aussi de maintenir la pression, de montrer que nous sommes vigilants sur le dossier.
– Quelles seront vos demandes ?
T. Agrinier : Sur les secteurs situés en zone difficilement protégeable, et qui sont victimes d’attaques, nous solliciterons la mise en place de tirs de défense simplifiés sans conditions. Il sera aussi intéressant de savoir si le loup est revenu s’implanter sur notre territoire ou s’il est de passage. Des appareils photos ont été placés pour observer le passage des individus. Nous profiterons aussi de ce comité loup pour reparler de la problématique vautours qui a été mise en suspens cet automne suite au report d’une réunion d’un comité inter-départemental sur le sujet. Là aussi nous voulons des avancées.
– Quel est votre message aux éleveurs ?
T. Agrinier : Il est important, en cas de suspicion d’attaques, de bien suivre la procédure : recouvrir et protéger la ou les dépouille(s) des animaux afin qu’ils ne soient pas sur-consommés par d’autres (renards, vautours,…). Dans la mesure du possible, ne pas les déplacer. Isoler les animaux blessés. Signaler immédiatement l’attaque au 05 65 73 50 90 (7 jours/7 et 24h/24). Au cas où l’appel basculerait sur un répondeur dédié, il est indispensable de laisser clairement son nom et surtout son numéro de téléphone (attention : délai maximal de 72h entre la date d’attaque supposée et la déclaration). L’administration mandatera l’OFB, l’Office national de la Biodiversité, qui procèdera sous 48h à un constat de dommage et à la recherche d’indices. Des conclusions de l’expertise dépend l’indemnisation du dommage».
Eva DZ
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