Les attaques de brebis et d’agneaux continuent de préoccuper la profession agricole. Une réunion a eu lieu sur le sujet ce mardi 10 novembre à la préfecture de Rodez, en présence notamment de François Giacobbi (notre photo), chargé du dossier «loup» par la profession, et président du Comité de développement agricole du Sud-Aveyron. La FDSEA, les JA et la Chambre d’agriculture ont réaffirmé à cette occasion que la présence du loup est incompatible dans un département d’élevage comme l’Aveyron.
– Où en est-on sur ce dossier ?
«Nous avons participé ce mardi matin à une réunion, que je qualifie de constructive, avec le préfet, le sous-préfet de Millau, la DDT, l’ONCFS, la Chambre d’agriculture, la FDSEA, les JA et la Coordination rurale. Les résultats d’expertises de l’ONCFS prélevées lors des attaques de troupeaux dans le Sud-Aveyron, depuis le 2 octobre, permettent d’affirmer que le loup est présent dans ce secteur. Car selon les services de l’Etat, «la présence du loup n’est pas écartée».?Autrement dit, à notre avis, le loup a fait des dégâts dans le Sud-Aveyron !
– Ces résultats corroborent donc les inquiétudes de la profession agricole ?
Tout à fait. Nous avons obtenu qu’un arrêté préfectoral soit pris, autorisant les tirs d’effarouchement. C’est chose fait depuis ce jeudi 12 novembre. Mais pour nous, la seule solution est de tirer le loup.
– Un plan loup sera-t-il appliqué en Aveyron ?
Le plan loup sera mis en œuvre en Aveyron dans les plus brefs délais, selon la préfecture. Nous avons aussi insisté auprès du préfet sur l’impossibilité de la mise en place de mesures de protection sur nos cheptels (chiens, filets, gardiennage, etc), étant donné la forte densité de nos troupeaux et de nos modes d’élevage, ovins en particulier dans le sud-Aveyron, et dans un territoire classé premier département moutonnier de France.
– Quelle sera la prochaine étape ?
Il a été convenu d’une nouvelle réunion à la préfecture mardi 17 novembre, pour faire le point sur l’avancement du dossier de mise en place du plan loup en Aveyron. Je rappelle qu’il existe déjà sur l’Aubrac une zone dite de «permanence du loup», à laquelle il faut donc désormais associer la nouvelle zone du Sud-Aveyron.
– Avez-vous participé mardi 10 novembre, à une seconde réunion à Cornus sur ce dossier ?
En effet et elle était organisée en présence du sous-préfet de Millau, avec les élus de la Communauté des communes Larzac-Templier-Causses et Vallées, les présidents de sections de chasse, représentants de l’ONCFS, de la DDT, de la gendarmerie, de la garderie privée, et de la FDSEA, JA et Chambre d’agriculture. Nous avons fait localement un point sur la teneur de la réunion à la préfecture, sur les démarches et la mise en place du plan loup dans le Sud-Aveyron».
Recueilli par Didier BOUVILLE
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 12 novembre 2015.
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