National | Par Didier Bouville
Après un entretien avec des conseillers des ministères de l’Agriculture et des Solidarités, le 7 janvier, la Confédération paysanne assure que le gouvernement envisage de faire «un geste» pour les agriculteurs déjà à la retraite.
«Au vu des ouvertures accordées aux autres catégories professionnelles, l’agriculture ne peut rester en retrait», estime de son côté Robert Verger, élu en charge du dossier à la FNSEA (notre photo).
«Nous avons compris qu’il y aura un geste pour les retraités actuels, mais qu’il ne serait pas à la hauteur de nos attentes», rapporte Véronique Marchesseau, secrétaire générale de la Confédération paysanne. Le contenu exact de cette mesure n’aurait pas été précisé.
Le cabinet du ministre ne confirme pas et assure que ces réunions ont pour seul objet de recueillir les positions des syndicats.
Dans le projet de réforme présenté en décembre, les agriculteurs déjà à la retraite ne sont pas concernés par la revalorisation du minimum de pension.
Le faible niveau de pension des retraités actuels est le principal point d’achoppement avec les syndicats agricoles. La Coordination rurale doit rencontrer ces mêmes conseillers le 10 janvier, puis la FNSEA le 13 janvier.
Pour la FNSEA et sa section des anciens exploitants, la revalorisation des retraites à 85 % est « indispensable pour l’ensemble des retraités actuels et à venir de la métropole et d’Outre-mer ». Si la FNSEA soutient la création d’un régime universel des retraites, elle ne souhaite pas « marginaliser » les anciens exploitants.
Et de rappeler que les retraités agricoles sont parmi ceux qui touchent les pensions les plus faibles de notre pays. En effet, la moyenne des retraites d’un chef d’exploitation ne dépasse pas 780 € par mois pour les hommes et 580 € pour les femmes, selon la FNSEA, lorsque la retraite moyenne des Français atteint 1380 € par mois.
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