Les acteurs agricoles des Massifs s’opposent à la suppression du Conseil National de la Montagne.

Les responsables professionnels agricoles des différents massifs montagneux français ont exprimé leur stupéfaction face à la proposition de suppression du Conseil National de la Montagne (CNM), avancée en Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi de simplification de la vie économique.
« Proposition ubuesque à laquelle nous nous opposons fermement », ont-ils relayé dans un communiqué sous la bannière de l’Intermassif agricole français (qui réunit les structures de massifs des Alpes, des Vosges, du Jura, de la Corse, des Pyrénées et du Massif central).
Créé pour défendre les intérêts spécifiques des territoires de montagne, le CNM joue un rôle essentiel dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques adaptées aux réalités économiques, sociales et environnementales de ces territoires. Il constitue un espace d’échange et de concertation indispensable pour garantir la prise en compte des besoins des acteurs de la montagne, qu’il s’agisse des élus, des agriculteurs ou de l’ensemble des acteurs socio -économiques, défendent-ils.
Selon eux, la suppression du CNM représenterait un abandon des territoires de montagne, déjà confrontés à des défis majeurs : soutien des activités agricoles et pastorales, maintien de territoires ruraux vivants, préservation des savoir-faire locaux, adaptation au changement climatique… « Ces territoires n’ont pas à subir la succession de quatre premiers ministres qui n’ont pas pu réunir cette instance durant leur mandat. Au contraire, ils ont besoin d’une
vision claire pour l’avenir des territoires de montagne. Nous appelons les parlementaires et le gouvernement à revenir sur cette proposition pour réaffirmer leur engagement envers les territoires de montagne, maintenir le Conseil National de la Montagne et le réunir prochainement », ont-ils invité.
La rédaction