National | Par Didier Bouville
Le Conseil national des appellations d’origine laitière (CNAOL) « souhaite que la protection des fromages, beurres et crèmes sous appellation d’origine protégée (AOP) et indication géographique protégée (IGP) en France et à l’étranger soit renforcée », a-t-il indiqué le 13 janvier dans un communiqué.
Manifestement excédé que « près de 9 produits sur 10 » soient « confrontés à des usurpations, des copies ou du parasitisme », le CNAOL demande que « l’ensemble des indications géographiques européennes bénéficient d’une protection dans les pays tiers avec lesquels l’Union Européenne contracte des accords commerciaux et notamment celui du Brexit ». Le Conseil ajoute que « 80 % des volumes commercialisés hors de la France le sont en Europe.
Plus de trois AOP laitières sur cinq commercent avec le Royaume-Uni, la première destination à l’export. Marqueurs culturels forts, les fromages AOP français font l’objet de nombreuses copies. », souligne-t-il. A la mi-décembre, la Cour de justice de l’Union européenne avait rendu un arrêt considérant que si le nom d’un produit AOP est protégé, sa forme et son apparence le sont aussi.
Cette décision concernait le Morbier dont on retrouvait des producteurs… au Chili et qu’un opérateur extérieur avait copié en changeant de nom et en conservant cette ligne bleu cendrée caractéristique du fromage du Haut-Jura.
« L’AOP est un concept fort, porteur de beaucoup de valeurs qui sont redécouvertes aujourd’hui et demandées par la société. Il est intolérable que les AOP soient pillées. Ces valeurs sont leur raison d’être depuis des décennies. », a indiqué Claude Vermot-Desroches, président de la commission Protection du CNAOL.
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