National | Par Didier Bouville
Le président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, a prononcé, il y a quelques jours, son dernier discours sur la situation de l’Union devant le Parlement européen.
Le plus surprenant est que ce vieux routier de politique commune européenne n’a évoqué à aucun moment l’agriculture. Il n’a trouvé qu’une phrase pour relever que la sécheresse venait de rappeler, et pas seulement aux agriculteurs, l’importance de la politique du climat pour les générations à venir.
C’est peu, pour une année de sécheresse et de mauvaises récoltes. Même si on n’attendait pas d’envolées lyriques sur l’agriculture, on aurait pu imaginer d’un président de Commission sortant qu’il donne en quelques mots ses vues expérimentées sur l’avenir de la PAC, les réductions budgétaires annoncées, les perspectives pour l’agroalimentaire, le marché mondial, la digitalisation, et le Brexit.
Pour pallier cette omission, le commissaire à l’agriculture, Phil Hogan a twitté pendant le discours-même de Juncker, une phrase complémentaire disant que les agriculteurs et les milieux ruraux jouent un rôle central en Europe et que la réforme de la PAC proposée leur donne les outils pour maitriser ce rôle. On en conviendra, mais ce n’était pas dans le discours sur l’Union du président.
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