Christophe Malgouyres (notre photo), président de l’APL Rodez, OP membre de l’Unell (Union nationale des éleveurs livreurs de Lactalis), fait un point sur la conjoncture laitière concernant 380 producteurs aveyronnais livrant à Lactalis.
– Quel est le prix du lait fixé en juin chez Lactalis ?
«L’Unell avec notamment l’APL Rodez ont eu une négociation en visioconférence jeudi 28 mai avec Lactalis. Le prix du lait moyen national du mois de juin a été fixé à 314,44 euros/1 000 litres (prix de base 38 grammes de matière grasse et 32 grammes de matière protéique). Ce prix a été décidé dans la continuité de l’accord de fin mars, en appliquant la formule de prix validée lors de la signature de l’accord-cadre d’automne 2019 Lactalis-Unell, lequel prend en compte les coûts de production, le prix de revient producteur.
– L’accord-cadre Lactalis-Unell a-t-il permis d’amortir les effets de la crise sanitaire ?
Sur le marché du beurre et de la poudre de lait, nous étions à un peu plus de 300 euros/1000 litres en mars, puis nous sommes descendus jusqu’à 240 euros/1 000 litres en mai, suite aux conséquences économiques du Covid- 19 sur le marché agroalimentaire. Le prix moyen national du lait Lactalis intègre donc cette baisse pour le mois de juin. Mais la valorisation du beurre et de la poudre observée fin mai est un bon signe. Nous pouvons espérer mieux dans l’avenir. La formule de prix du lait Lactalis prenant en compte le prix de revient est donc une sécurité concernant notamment le marché export, avec un marché français resté stable. Nous espérons que cette formule Lactalis-Unell se généralise au sein de toute la filière.
– Quelle est la tendance à venir ?
De gros efforts ont été faits lors de cette crise sanitaire avec le maintien de la collecte laitière, de la transformation dans les entre- prises. Pour l’heure, la situation évolue plus favorablement avec un retour progressif à la normale et la réouverture des restaurants qui passent à nouveau commande pour ne citer qu’eux pour le moment. Un nouvelle dynamique se met en place et c’est un autre bon signe pour notre secteur laitier».
D.B.
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