National | Par Didier Bouville
Les statistiques de Coop de France et du Syndicat national des industriels de la nutrition animale (Snia) sur la production d’aliments du bétail en janvier dernier, révèlent une baisse importante des fabrications.
En s’affichant à 1,6 Mt, elles ont reculé globalement de 8 %, avec une pointe à 14,2 % pour les aliments bovins, ceux destinés aux vaches laitières étant particulièrement affectés : – 17 %. On peut y voir pour une part, les conditions climatiques exceptionnellement douces de l’hiver dernier, mais c’est surtout la crise laitière qui se dévoile pleinement avec ses premières statistiques de l’année.
Les aliments pour porcs ont rétrogradé de 5,7 %, alors que jusqu’ici on observait plutôt un certain ralentissement de la dégradation. Ce sont principalement les aliments truies qui sont frappés, avec – 9,1 %, mauvais signe puisqu’il illustre une baisse du cheptel de truies et présage une réduction du nombre de porcelets et, à terme, de porcs charcutiers.
Le poste le plus solide de l’industrie de la nutrition animale, ces derniers mois, la volaille, accuse aussi un net repli, -6,8 %, que l’on peut imputer d’abord au compartiment « palmipèdes »qui subirait une baisse de près de 14 %. Les fabricants d’aliments chiffrent à 250 000 t la perte de production d’aliment que provoquera l’éradication de l’épidémie d’influenza.
On notera aussi un fort fléchissement des aliments « poulets de chair » et « pondeuses », plus difficilement explicable en ce qui concerne les poulets que les pondeuses dont les mises en place se sont ralenties. Ces chiffres doivent cependant être pondérés par le fait que janvier dernier comptait un jour ouvré de moins que son homologue de 2015.
Sur les sept premiers mois de la campagne, juillet 2015 à janvier 2016, les statistiques ne sont pas aussi spectaculaires que ceux du seul mois de janvier, mais ils confirment la poursuite de la tendance baissière de la production nationale d’aliments composés. Elle atteint, pour l’ensemble des produits, 1,1 %, pour une production de 11,66 Mt. Les aliments bovins ont représenté 2,35 Mt soit une baisse de 5,7 % sur la période correspondante de 2015/2016. La production d’aliments porcs a atteint 2,92 Mt, en recul de 1,8 % et les 4,98 Mt d’aliments volailles représentent une hausse fragile de 0,7 %.
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