Aveyron | Par La rédaction

La forêt, un élément de diversification

Stéphane Puech est agriculteur depuis 1993 à La Tourelle, sur la commune de Sauveterre de Rouergue, son épouse Delphine a le statut de conjointe collaboratrice. En 2013 Stéphane a démarré une activité de prestataire de service dans l’abattage des arbres et le débardage. Portrait.

Stéphane exploite 47 hectares en système polyculture élevage. Avec un cheptel de 60 vaches de race Limousine, son activité principale est la production de veaux d’Aveyron et du Ségala. Dans le but de simplifier son travail, il n’élève pas les génisses nécessaires au renouvellement du troupeau.

En 2013, il a acheté une remorque forestière et un treuil, d’abord pour exploiter ses 7 hectares de bois. Puis, de fil en aiguille, il a offert ses services pour sortir des arbres dans des parcelles à fort dénivelé, ou lorsque les propriétaires ne sont pas en mesure de le faire (en raison de l’absence de matériel approprié ou de leur âge). Aujourd’hui, il est appelé fréquemment, pas une semaine sans travailler à l’extérieur pour abattre des arbres ou faire du débardage.

Cette activité de prestataire de service relève des bénéfices agricoles (rattachement des BIC aux BA si recettes non agricoles <100 000 € et 50 % de la moyenne annuelle de 3 ans de recettes agricoles - source Cerfrance).
Aujourd’hui, sa passion a pris de l’importance au point que Stéphane ne renouvelle plus son cheptel allaitant. D’ici 2 à 3 ans, l’essentiel de ses terres arables seront consacrées aux cultures de vente et les prairies naturelles pentues seront valorisées par des génisses pour la vente à l’élevage.

Depuis une trentaine d’années il plante régulièrement plusieurs petites parcelles éloignées avec diverses essences de bois. Les 3 premières années, il effectue le dégagement des plants, puis tous les 3 à 4 ans, il élague les arbres afin d’obtenir de beaux grumes.
L’exploitation pourra débuter dans une dizaine d’années (en fin de carrière), mais il sait que la plupart des arbres devront être coupés alors qu’il sera à la retraite. Il a tout de même en projet de planter de nouvelles parcelles, notamment les prairies en forte pente.

De l’exploitation forestière au sciage de bois, il n’y a qu’un pas…

Un pas que Stéphane vient de franchir en faisant l’acquisition d’une scie à grumes, d’une déligneuse et d’une raboteuse quatre faces. D’ici août 2023, la scierie sera en place, l’objectif est surtout de rendre service aux agriculteurs et autres particuliers à travers la réalisation de charpentes, bardages, planchers, bien sûr issus de bois local.
Pour les agriculteurs qui, comme lui, sont amenés à rechercher une activité complémentaire, il y a de la place pour des exploitants forestiers !

Bernard Galibert,
mission forêt Chambre d’agriculture

Les actions de diffusion sur la forêt sont financées dans le cadre de la convention ADEVBOIS

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