National | Par Didier Bouville
«La France et l’Europe doivent clarifier leur ambition agricole avant de demander aux acteurs de discuter des outils», déclare la FNSEA dans un communiqué à propos de l’élaboration du Plan stratégique national (PSN).
Lancé, il y a un an, le PSN vise à traduire les modalités de la prochaine Pac dans notre pays. La FNSEA estime aujourd’hui qu’il « est temps de faire une pause dans les discussions » pour son élaboration.
En effet, la crise du Coronavirus est passé par là. La nouvelle stratégie agricole et agroalimentaire doit être connectée « à la souveraineté alimentaire que les grands pays européens appellent de leur vœux ». Et non sur une accumulation « de dispositifs normatifs qui engagerait ce secteur économique productif dans la voie de la décroissance avec un impact environnemental incertain, et l’Union européenne vers plus d’importations agricoles et agroalimentaires ».
En outre, compte tenu des retards accumulés, pas seulement à cause du Covid-19, la prochaine Pac ne se mettra pas en place avant le 1er janvier 2023, estime la FNSEA.
Les négociations sur le projet de la Commission européenne ne sont pas très avancées et le cadre financier pluriannuel de l’Union européenne doit encore faire l’objet d’une proposition précise. Bref, comme l‘a rappelé le président de la République sur la priorité à accorder à l’indépendance sanitaire, agricole, industrielle et technologique, la prochaine Pac doit s’inscrire dans cette démarche.
C’est-à-dire parvenir à une souveraineté alimentaire à l’échelle de l’Europe, garantir un accès à une alimentation de qualité à des prix accessibles, concilier la performance économique et environnementale et permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur métier.
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