National | Par La rédaction

La FNSEA a rencontré Annie Genevard

Une délégation de la FNSEA conduite par son président, Arnaud Rousseau, a rencontré la ministre de l’agriculture, Annie Genevard le 25 septembre en début d’après-midi.

La FNSEA a abordé  «l’ensemble des dossiers que nous portons depuis la mobilisation», et demandé à ce que les engagements pris par le gouvernement précédent, (revenu, simplification, dignité) «soient tenus». Il souhaite aussi que le projet de loi d’orientation agricole revienne au Parlement «amendé par la Loi Entreprendre en agriculture» présentée par la FNSEA et JA fin août.

Le syndicat majoritaire a aussi abordé les dossiers conjoncturels que sont les mauvaises récoltes et vendanges, l’extension inquiétante des épizooties (FCO et MHE). Les échanges ont également porté sur les dossiers européens (Green Deal, Dialogue stratégique…) et internationaux. Un point particulier a été fait sur les accords de libre-échange (Mercosur) et les tensions avec la Chine sur le dossier du lait. «Nous avons trouvé une ministre à l’écoute et déjà au fait des sujets», a indiqué Arnaud Rousseau à sa sortie du ministère. «La ministre doit agir urgemment», a-t-il conclu.

Un bon profil

L’Aveyronnais, Dominique Fayel a côtoyé Annie Genevard, nouvelle ministre de l’agriculture lorsqu’elle présidait l’ANEM, association nationale des élus de la montagne. «Nous avons siégé ensemble à l’ANEM, association nationale des élus de la montagne qu’elle a d’ailleurs présidée. Je me souviens d’une personne abordable. Les discussions avec elle étaient simples et directes, sans détour. Elle est issue d’un département très rural et très agricole, le Doubs. L’agriculture n’est donc pas une découverte pour elle même si elle n’est sûrement pas au fait de l’ensemble des sujets. Mais c’est à mon sens, un bon profil». Ils ont travaillé ensemble sur de nombreux dossiers «sur la ruralité, sur le rapprochement avec Euromontana, soutenu par l’ANEM, un soutien repris par celle qui lui a succédé. Les élus de la montagne nous ont aussi donné un bon coup de main à Paris comme à Bruxelles pour soutenir politiquement l’ICHN tant dans son budget que dans les critères d’attribution».

Dominique Fayel a confiance dans la capacité de la nouvelle ministre à se saisir des problématiques agricoles : «Annie Genevard devra montrer sa capacité à fixer une orientation dans la durée pour l’agriculture. Pour ce que je la connais, je pense qu’elle a la capacité de le faire mais encore faut-il qu’elle ait les moyens pour le faire ! Dans le contexte politique actuel très instable, on ne sait pas quelle sera la marge de manœuvre…
Elle devra aussi être présente à l’échelon européen, au sein du conseil des ministres de l’agriculture des Etats membres. La voix de la France y est importante. Nous avons besoin de stabilité en France comme à Bruxelles et je veux croire qu’Annie Genevard comme le premier ministre, Michel Barnier, seront investis pour défendre l’agriculture»
.

La rédaction

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Le Président de la République, Emmanuel Macron et le Premier ministre, Michel Barnier, se sont mis d’accord sur une liste de 38 noms pour constituer le gouvernement dont la liste a été dévoilée le 21 septembre. Le chef de l’Etat a nommé Annie Genevard à l’agriculture. Elle est attendue de pied ferme par les syndicats agricoles.  Annie Genevard © Actuagri-CS Reprenant le maroquin de Marc Fesneau, Annie Genevard va devoir s’atteler à un vaste chantier en perpétuel mouvement et renouvellement. Les différentes crises que le secteur agricole et agroalimentaire a connues depuis quelques années ont laissé des traces profondes : Covid, inflation, hausse des coûts de production, crise de l’agriculture biologique, pertes de parts de marchés à l’exportation, décapitalisation dans…