National | Par Didier Bouville
Le président de la FNB, Jean-Pierre Fleury (à droite) et Serge Papin, responsable de Super U (archives)
«La démarche coeur de gamme vise à opérer une déconnexion de la logique des cotations hebdomadaires», à déclaré Jean-Pierre Fleury, président de la FNB (éleveurs de bovins allaitants), en Vendée, le 24 août.
L’objectif est de valoriser les races à viande: «Il faut un nouveau marché où les prix prennent en compte les coûts de production».
Super U est déjà dans la démarche. Reste à entraîner les autres : Leclerc, Intermarché, Carrefour… (des initiatives sont aussi en cours en Aveyron NDLR).
«Les enseignes peuvent nous surprendre dans le bon sens», souligne Xavier Beulin, président de la FNSEA.
Par ailleurs, les éleveurs veulent toucher les consommateurs. «Nous avons fait une demande auprès du ministère pour avoir une enveloppe sur trois ans pour communiquer sur le coeur de gamme, poursuit-il. En plus, Bruxelles est ouvert sur le rehaussement de la qualité des viandes.»
La démarche Cœur de gamme
La démarche Cœur de gamme vise à revaloriser la viande bovine issue de races allaitantes dans les rayons de la grande distribution, une production dont le prix est actuellement indexé sur celui de la vache P (qualité la plus basse, généralement issue du troupeau laitier).
Par le biais d’une charte, le distributeur s’engage ainsi à différencier le cœur de gamme des autres produits, comme les premiers prix (viande provenant de vaches de réforme) ou le premium, qui bénéficie de labels spécifique (Label Rouge, AOP, etc.).
L’éleveur obtient en moyenne 1 € supplémentaire par kilogramme de viande, un complément qui lui permet de couvrir l’augmentation des coûts de production, et s’engage en contrepartie à respecter un cahier des charges précis (âge des animaux, poids de carcasse, conformation et l’état d’engraissement, bonnes pratiques…).
éleveurs+bovins+FNB