National | Par Didier Bouville

La dégradation de nos échanges extérieurs agroalimentaires s’aggrave

Après un mauvais premier semestre pour le commerce extérieur agroalimentaire français, le second démarre sous des auspices peu favorables. En juillet, le solde de nos échanges dans ce secteur révèle un excédent de 579 millions d’euros (M€) contre 716 M€ en juillet 2019.

Nos exportations ont représenté 5,2 milliards d’euros (Md€), régressant de 300 M€ par rapport à juillet 2019, alors que nos importations ne reculaient que de 170 M€, à 4,62 Md€. La baisse de notre solde a surtout touché nos ventes aux pays tiers dont l’excédent est tombé de 1,02 Md€ en juillet 2019, à 944 millions cette année. Le solde avec nos partenaires de l’U.E se confirme légèrement négatif avec -385 M€, bien qu’atténué par rapport à l’an dernier : 381 M€.

Sur l’ensemble des sept premiers mois de l’année, l’excédent ressort à 3,56 Md€ contre 4,48 Md€ pour la période correspondante de l’an dernier avec un décrochage de nos exportations vers les pays tiers de 1,7 Md€, à 36 Md€. Le principal responsable de cette chute reste le secteur boissons, avec un excédent vins et Champagne en baisse de près de 1 Md€, à 4,14 Md€ et des spiritueux reculant de 2,14 Md€ à 1,5 Md€.

Jusqu’alors, les exportations de céréales qui laissaient encore à fin juillet un solde positif de 4,45 Md€, supérieur de 350 M€ supérieur à celui de la période correspondante de 2019, permettant de réduire les pertes des vins et spiritueux, ne vont plus pouvoir assumer ce rôle car elles sont promises à la chute, compte tenu de la faiblesse de la récolte. Et cela, alors même que l’on ne perçoit pas la possibilité d’un redressement significatif de nos ventes extérieures de vins et spiritueux.

Le bilan à venir de nos échanges extérieurs agroalimentaires n’incite pas à l’optimisme.

 éleveurs+agroalimentaire+europe

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Les ministres de l’Agriculture de l’UE, réunis le 26 avril en visio-conférence, ont globalement donné leur feu vert à la proposition de la présidence portugaise du Conseil de porter la part des paiements directs à consacrer aux éco-régimes dans le cadre de la future PAC progressivement à 25% d’ici 2025.Cette proposition doit permettre de faire avancer les discussions avec le Parlement européen, qui doivent se tenir sur ce dossier le 30 avril. Mais les Vingt-sept insistent sur la nécessité de disposer d’un maximum de flexibilité dans la mise en œuvre de ces éco-régimes: une période «d’apprentissage» de deux ans et la possibilité de réduire le niveau d’ambition si une part plus importante du second pilier est dédiée à des mesures…