National | Par Didier Bouville
Moitié compétitivité, moitié choix stratégiques. C’est en résumé l’explication de l’effritement des exportations françaises de produits animaux, d’après une analyse du Centre d’études et de prospective (CEP) du ministère de l’Agriculture, parue le 28 mai.
Les produits animaux français représentaient 5% des exportations mondiales en 2016, contre 9% en 2000. Près de la moitié de ce recul est dû à la «concentration des exportations sur des marchés peu dynamiques, principalement les grands marchés européens».
Le CEP prend l’exemple de l’Italie, «première destination des exportations françaises de produits animaux (17%)», qui «enregistre un des plus faibles taux de croissance des importations».
La «compétitivité pure» (productivité, coût du travail, compétitivité hors-prix, etc.) expliquerait l’autre moitié des mauvaises performances françaises.
Les auteurs notent un «essoufflement des gains de productivité au cours de ces 20 dernières années» dans les entreprises agroalimentaires (+0,2% par an pour la viande). Au contraire, «des gains de productivité significatifs sont observés dans le secteur de l’élevage» (+1,3% par an en moyenne).
éleveurs+bovins+ovins