National | Par Didier Bouville
La collecte de lait de brebis française aurait diminué de 2 % durant la campagne 2017, par rapport à 2016, selon l’Idele. La campagne précédente avait connu une évolution exceptionnelle de +7,5 % en glissement annuel. Elle reste tout de même à un bon niveau ; 276 millions de litres ont été collectés sur la campagne 2016/2017.
La collecte a même augmenté de 3,5 % dans les Pyrénées-Atlantiques selon l’interprofession. Mais elle a baissé en Corse (-1 %) et particulièrement dans le rayon de Roquefort (-4 %). Dans ce dernier, la collecte reste supérieure de 5 % à son niveau de 2014/2015. « La suppression, en 2016, des Volumes Individuels de Référence et la réorganisation de la filière, semblent avoir donné le signal d’une hausse tendancielle de la production », explique le dossier de l’Idele.
D’après les chiffres de FranceAgriMer et les données des interprofessions, l’Idele estime la collecte, hors des bassins traditionnels, à 35,7 millions de litres. Grâce à la constitution de l’association France Brebis Laitière, qui cherche à fédérer les acteurs de la filière, les chiffres devraient se préciser.
En 2017, 57 000 tonnes de fromage de brebis ont été fabriquées, soit 80 % des tonnages fabriqués à base de lait de brebis. Les 20 % restant sont principalement composés de produits ultra-frais : « qui connaissent un développement rapide mais difficile à mesurer », détaille l’Idele.
Les ventes de yaourts au lait de brebis connaissent, en effet, une forte augmentation en grandes surfaces, +26 % par rapport à 2016, selon le panel IRI. Les pâtes pressées non cuites ont atteint 36 % des volumes en 2017. La fabrication de Roquefort a baissé de 11 %. Les volumes d’Ossau-Iraty ont, eux, augmenté de 6 %. Le marché des fromages de brebis reste dynamique, il a progressé de 5,5 % en volume en 2017.
éleveurs+ovins+lait