National | Par Didier Bouville
(Photo DR)
Avant de devenir président de la République en 1995, Jacques Chirac, décédé ce 26 septembre, s’était d’abord fait connaître du monde agricole entre 1972 et 1976, période durant laquelle il officia comme ministre de l’Agriculture (gouvernement de Pierre Messmer), puis comme Premier ministre (de Valéry Giscard d’Estaing).
Trois évènements avaient marqué ces mandats, rappelle Lucien Bourgeois, membre de l’Académie de l’agriculture: l’impôt sécheresse, qu’il imposa aux Français au titre de la solidarité nationale durant l’été 1976, pour venir en aide aux agriculteurs; la création des premières aides en faveur des agriculteurs de montagne en 1973, qui deviendront plus tard l’ICHN (indemnité compensatoire de handicaps naturels); et la création de l’Office national interprofessionnel du bétail et des viandes (Onibev) en 1972, qui sera plus tard intégré à FranceAgriMer.
La période de 1995 à 2007 sera, quant à elle, marquée par deux moments: un accord sur la Pac en 2002, qu’il aurait trouvé avec le chancelier allemand Gerhard Schröder ; et la crise de la vache folle en 2000. C’est Jacques Chirac lui-même, dans une allocution télévisée, qui demandera au gouvernement de Lionel Jospin d’interdire les farines animales.
Durant sa carrière, il est resté une figure politique très liée au monde agricole, notamment aux Salons de l’agriculture, qu’il fréquenta assidument. «Entre Jacques Chirac et les paysans, ça a toujours été une histoire d’amour partagée», résume la FNSEA. «En pleine période de doute, cette disparition trouve un écho particulier», conclut le syndicat.
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