Aveyron | Par Didier Bouville
Agriculteur sur une commune en zone vulnérable et responsable FDSEA, Maxime Rigal faisait partie de la délégation d’une centaine d’agriculteurs aveyronnais présente à Toulouse vendredi 14 février. Commentaire de ce responsable FDSEA de la région Ségala.
– Quels sont les enjeux du nouveau programme nitrates en Aveyron ?
«Le nouveau plan national nitrates répond à une exigence de Bruxelles de renforcer les contrôles sur les zones sensibles. Nous devons donc redoubler de vigilance. Les agriculteurs ne doivent pas laisser tomber le bon sens de leurs pratiques agronomiques même dans les communes sorties récemment de la zone vulnérable. L’économie des exploitations sur ces zones est en jeu.
– Quels ont été vos messages portés à Toulouse ?
Nous défendons la gestion de l’eau, les agriculteurs ont conscience de la nécessité de préserver cette ressource, ce n’est pas forcément le cas de l’ensemble de la population, collectivités y compris ! C’est une ressource à partager.
Le programme nitrates décliné en Midi-Pyrénées est mal adapté à notre type de région, à notre département en particulier. Au sein même de la région Midi-Pyrénées, nos huit départements ont des pratiques différentes.
Les mesures semblent entraîner une concentration des effluents sur une même parcelle au lieu d’apports annuels et réguliers. Nous dénonçons des non-sens agricoles, agronomiques, économiques et environnementaux : baisse de productivité, coûts supplémen- taires, à compenser par des achats de fourrages : où est la logique environnementale ?
C’est le problème quand des décisions sont prises à tort et à travers sans que la profession soit consultée pourtant les agriculteurs ont des propositions. C’est aussi l’un des messages que nous avons fait passer».
Eva DZ
Voir notre compte-rendu de l’action de Toulouse dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 20 février 2014.
nitrates+eau+environnement