Aveyron | Par eva dz
Une centaine d’élèves et d’étudiants du lycée et de l’institut François Marty à Monteils-Villefranche de Rouergue ont participé à un forum agroécologique début octobre. Guidés par des techniciens, ils ont visité l’exploitation de Nicolas Guibbert à La Fouillade et ont parlé zones humides, biodiversité, gestion de l’eau, fertilisation, haies…
Nicolas Guibbert a accueilli les élèves de François Marty sur son exploitation, pour parler agro-écologie.
Des élèves de 2nde agroéquipement aux étudiants de BTS ACSE, en passant par les 1ères et Terminales STAV, ils étaient une centaine à assister à une après-midi de sensibilisation aux pratiques agro-écologiques. Pour leur en parler et leur montrer des actions concrètes, Nicolas Guibbert, éleveur à La Fouillade les a accueillis sur son exploitation. Il était accompagné d’Emmanuel Gilhodes de l’Adasea d’Oc, de Lola Douzou et Chloé Fournel du syndicat mixte du bassin versant Aveyron Amont, de Muriel Six de la Chambre d’agriculture et de Julien Piouceau de l’association Arbres, haies et paysages d’Aveyron.
«L’objectif de cet après-midi était de permettre aux jeunes de balayer visuellement différentes actions mises en œuvre par un agriculteur pour préserver et améliorer les milieux, et expliquer l’incidence des pratiques agricoles sur l’environnement», explique Vincent Verhaeghe, l’enseignant porteur de ce projet. «L’idée était aussi de présenter aux élèves les différentes structures qui accompagnent les agriculteurs dans leurs pratiques, comme la Chambre d’agriculture, les syndicats de rivière, les associations spécialisées… Bien souvent ils ne les connaissent pas et ne savent pas donc quelle est leur utilité et quelles actions ces organismes mettent en place sur le terrain», poursuit l’enseignant d’agronomie et agroécologie de BTS ACSE.
Des ateliers concrets
Les étudiants étaient répartis en groupe pour suivre les différents ateliers. Ils sont ainsi allés à la rencontre d’Emmanuel Gilhodes qui leur a parlé de la gestion des zones humides et de la préservation de la biodiversité. Lola Douzou a présenté divers aménagements possibles pour la mise en défens des berges et l’abreuvement des animaux en bord de rivière. Chloé Fournel a évoqué l’optimisation environnementale des cours d’eau, Muriel Six la fertilisation en zone vulnérable et Julien Piouceau, les intérêts des haies agro-écologiques. D’ailleurs des étudiants de François Marty avaient déjà participé à des chantiers de plantations de haies chez Nicolas Guibbert il y a quelques années. «Nous revenons régulièrement avec les classes pour suivre leur évolution et leur intérêt dans l’environnement de la ferme.
Pour chacune des interventions, des exemples sur l’exploitation étaient présentés aux jeunes, comme l’aménagement de bord de ruisseau pour que les animaux viennent s’abreuver sans souiller le cours d’eau. Ou encore l’aménagement du plan d’eau, alimenté par un petit cours d’eau permettant d’assurer un débit minimum en permanence toute l’année.
«Chaque spécialiste dans son domaine a répondu aux questions de nos élèves», avance Vincent Verhaeghe. «Ils ont mis des images sur les notions d’agro-écologie que nous évoquons en cours. Ils ont pu visualiser les réalisations concrètes sur une exploitation. Et ces petits ateliers d’une demi-heure chacun étaient un format idéal. Dans un laps de temps réduit, une après-midi, les jeunes ont eu une vision globale à travers les divers intervenants». Un bon support pour les prochains cours : «Ces sorties de terrain donnent du poids aux apports théoriques que l’on donne en classe», conclut satisfait, Vincent Verhaeghe.
Eva DZ
