Trop d’agriculteurs se font rogner leur exploitation agricole, estime Sylvie Le Brun, présidente de la SNFM (Section nationale des fermiers et métayers de la FNSEA). Cela se fait soit par des bailleurs qui veulent récupérer une partie des surfaces pour les exploiter eux-mêmes, soit par des artificialisations de terres, en cas d’urbanisation ou d’infrastructures de transport.
La SNFM, qui tient son congrès à Agen les 8 et 9 février estime que la meilleure protection de l’exploitant consiste à déclarer son fonds agricole, entité créée par une loi d’orientation de 2006 mais qui n’a pas eu beaucoup de succès jusqu’à présent (à peine 500 déclarations de fonds en France). Cette déclaration devrait être automatique pour toute exploitation, affirme Sylvie Le Brun.
Ce fonds constituerait la meilleure base pour calculer les compensations légitimes en cas de perte d’une partie des surfaces en fermage.
La SNFM estime aussi qu’il faudrait renforcer les preuves de professionnalisme demandées au propriétaire ou son descendant qui reprend des terres pour les exploiter lui-même.
La rédaction