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« On ne peut pas avoir pour objectif de convertir 20 % des surfaces à l’agriculture biologique avec une recherche misérable sur ce sujet », a soutenu Dominique Marion, président de la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB), le 19 mars à Paris, dans le cadre du salon « Vivre autrement ».

L’institut technique de l’agriculture biologique, notamment, est enfin reconnu, mais pas qualifié, et « toujours menacé » par des volontés de fusions avec d’autres instituts techniques, explique la FNAB.

Par ailleurs, l’Inra a trop peu investi ce sujet, avec 29 chercheurs travaillant sur ce thème « sur les 2 500 à 3 000 chercheurs » qu’il compte. Variétés, pratiques, impacts économiques et environnementaux…, la recherche est pourtant nécessaire au développement de la bio, soutient la Fédération, qui entend porter ce message auprès des candidats à l’Élysée, en plus des 20 mesures qu’elle leur a déjà adressées.

La rédaction

Selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales, paru le 16 mars, sur les conditions de passage du mode de calcul de la pension de base des non-salariés agricoles à un calcul sur les vingt-cinq meilleures années, « le calcul sur les 25 meilleures années n’améliorerait pas les droits des plus basses pensions du régime MSA ».

Pis encore : pour les assiettes plus faibles, les alignements suivant un calcul sur les 25 meilleures années se traduiraient par « une nette dégradation du rendement » du régime des non salariés agricoles. En revanche, la méthode bénéficierait aux cotisants à hauts revenus.

L’étude conclut que les effets du passage à un calcul sur les 25 meilleures années restent « encore mal appréhendés » et que des analyses supplémentaires sont nécessaires.

La rédaction

La prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes (PMTVA) sera versée à partir du 17 mars 2012 a annoncé Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture dans un communiqué du 15 mars. Ces paiements vont concerner environ 86 700 éleveurs pour une somme totale de 100 millions d’euros.

« Ces paiements complètent le versement du solde de la part nationale de la prime à la vache allaitante (PNSVA) qui avait été versée aux éleveurs début février dernier », précise le ministère.

La rédaction

«On ne négocie pas avec des ultimatums dans une démocratie comme la France», a lancé le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire devant plus de 500 producteurs laitiers réunis au Congrès annuel de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), le 15 mars à Verdun.

Par téléphone, « j’ai dit (au Pdg de Lactalis), avec beaucoup de gravité, que je n’accepterai pas qu’une entreprise privée veuille tordre le cou des producteurs », a rapporté Bruno Le Maire. « Cette attitude n’est pas responsable et elle n’est pas digne », a-t-il ajouté.

Henri Brichart, président de la FNPL a pour sa part confirmé le soutien de son organisation aux producteurs. « En ce qui nous concerne, je le dis haut et fort : nous ne lâcherons pas, a-t-il prévenu. Nous ne pouvons pas accepter que l’on considère les producteurs à la manière d’un autre temps. Celui, révolu, des serfs et des seigneurs».

La rédaction

Le ministre de l’agriculture Bruno Le Maire a annoncé, le 13 mars lors du forum mondial de l’eau, que le gouvernement va publier, « dans les prochains jours » un décret visant à simplifier les règles administratives « exagérément complexes, en France », pour la création de retenues collinaires.

Ce décret devrait aussi permettre que les recours en justice contre des ouvrages déjà réalisés n’empêchent pas d’utiliser l’eau.

Intervenant dans le cadre d’un panel de haut niveau sur l’eau et la sécurité alimentaire, le ministre de l’Agriculture a souligné que la communauté internationale devrait engager des moyens financiers importants pour développer l’irrigation dans les pays pauvres en eau, pour améliorer l’efficience de l’irrigation et la connaissance sur les résistances des plantes à la sécheresse, mais aussi mobiliser les ressources hydriques délaissées comme les eaux urbaines.

La rédaction

L’OIE (organisation mondiale de la santé animale) a annoncé le 13 mars qu’un premier cas de Schmallenberg a été détecté en Espagne. Il s’agit d’un élevage d’ovins et de caprins situé en Andalousie.

Le nombre de cas détectés en Europe progresse. En France, la DGAL a fait un point le 9 mars dernier qui fait état de 670 élevages touchés. Avec cette dernière mise à jour, le nombre de départements concernés passe donc de 36 à 40, soit 259 exploitations de plus.

La rédaction

La consommation d’œufs en baisse

Une chute de 9 % de la consommation d’œufs a été enregistrée en 2011  par rapport à 2010 selon le ministère de l’agriculture (Agreste conjoncture mars 2012). Les quatre derniers mois de l’année ont été les pires avec un repli de – 18 % de la consommation. Pour les cinq premiers mois de l’année 2012, une nouvelle baisse de 5 % est anticipée.

De plus, le cours de l’œuf est le plus haut relevé depuis une quinzaine d’année soit 9,04 euros les cent œufs (53-63g) précise une étude réalisée par Les Marchés. Par ailleurs, les mises en place de poulettes de ponte sont en forte progression en décembre (+41%) mais recule néanmoins de 14 % sur l’année 2011. En cause : « les difficultés rencontrées par les éleveurs afin de respecter la directive européenne de mise aux normes des cages de poules pondeuses », selon le ministère.

La rédaction

Le 9 mars, la FNSEA a signé une convention de partenariat avec le lycée d’enseignement général et technologique Passy Saint-Honoré, afin de sensibiliser les élèves aux métiers de l’agriculture.

Un combat de première importance pour Xavier Beulin, président de la FNSEA, qui était présent lors de cette signature. « Lorsque l’on cumule tous les emplois de l’agriculture en France, on en comptabilise près de 3,5 millions », soit, « 15 % de l’emploi total », a-t-il rappelé.

Et pourtant, « 30 000 offres ne sont pas satisfaites dans nos métiers », a regretté le président de la FNSEA. Un chiffre qui ne fait que confirmer le besoin d’attirer toujours plus d’actifs dans le secteur agricole. « Nous devons accroître notre capacité à attirer des jeunes qui ne sont pas issus de ces métiers », a-t-il lancé.

La rédaction

« Le conseil d’administration de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a voté une délibération en faveur d’une action en justice à l’encontre de l’entreprise Lactalis », selon un communiqué de l’organisme syndical daté du 8 mars.

« Nous allons nous appuyer sur l’avis du médiateur des contrats pour porter l’affaire en justice », a précisé Gilles Psalmon, directeur de la FNPL. Les 15 saisines lancées par les groupements de producteurs ont en effet révélé « un déséquilibre commercial entre Lactalis et ses producteurs », a annoncé le 8 mars Franck Guehennec, lors d’une conférence de presse.

Plus grave, le contrat ne respecterait pas la loi de modernisation agricole de 2010 (LMAP). « Nous appelons le ministre de l’Agriculture à faire respecter la loi », a interpellé Franck Guehennec. Pour son infraction à la LMAP, Lactalis encourt une amende de 75 000 € par contrat signé, la pénalité pouvant être doublée « si Lactalis ne se remet pas dans les rangs », a expliqué Solenne Levron, chargé des affaires juridiques à la FNPL.

De son côté, la délégation nationale de groupements de producteurs ne souhaite pas en arriver au recours judiciaire et demande une nouvelle fois à Lactalis de revenir à la table des négociations.

La rédaction

Les présidents de groupements livrant à Lactalis dévoileront ce 8 mars leur prochaine action vis-à-vis de l’industriel. Malgré « le résultat des saisines favorables au producteur », Lactalis refuse toujours de recevoir les OP (organisations de producteurs), explique Franck Guehennec, président de la délégation national des groupements de producteurs.

« Le contrat actuel est perfectible sur divers points », a confirmé Francis Amand, le médiateur des contrats saisi par la délégation nationale. « S’il y a contentieux, ce que la médiation aura dit pourra être porté devant le tribunal de commerce », a-t-il précisé.

Ce n’est pas seulement la non-reconnaissance des groupements qui serait visée par les conclusions du médiateur, mais aussi la date butoir du 31 mars imposée par Lactalis. « Ce n’est pas parce que Lactalis a fixé un ultimatum que les relations commerciales s’éteindront tout de suite, elles ont au contraire obligation à se perpétuer », a-t-il d’ailleurs expliqué.

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