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Verdissement de la Pac : les céréaliers en proie à une incertitude réglementaire

En pleine période de semis, les céréaliers font face à une incertitude réglementaire par rapport au verdissement de la Pac. La France n’a pas encore annoncé les détails de mise en œuvre de la réforme pour ce qui concerne les SIE (surfaces d’intérêt écologique, ndlr), la conditionnalité et l’éligibilité aux aides des éléments topographiques. Elle le fera le 17 septembre pour les SIE, le 2 octobre pour les particularités topographiques, selon une source professionnelle. Parmi les questions en suspens : dans la SIE, quels seront les éléments éligibles, quelles espèces seront autorisées pour les Cipan (cultures intermédiaires pièges à nitrates, ndlr) ; en matière de conditionnalité, les éléments topographiques seront-ils les mêmes que dans les BCAE (bonnes conditions agricoles et environnementales, ndlr) de 2014 ; ceux-ci devront-ils obligatoirement être déclarés dans le dossier Pac ?

La rédaction

Coop de France inquiète du recul historique de la production agroalimentaire

«Pour la première fois, la production agroalimentaire recule en volume, à -2,2 % au premier semestre », s’est inquiété le président de Coop de France Philippe Mangin en conférence de presse le 3 septembre. « On n’échappe plus aux conséquences de la crise », a-t-il constaté. Passant en revue les différentes filières, il a jugé celle des fruits et légumes « carrément menacée », avec « un découragement total de la production ». L’embargo russe aggrave les difficultés du secteur, liées selon lui à la concurrence espagnole. Coop de France réclame une amélioration des premières mesures à l’échelle de l’UE : « le prix de rachat fixé par Bruxelles n’incite pas les producteurs, certains préfèrent jeter ». Philippe Mangin a par ailleurs exprimé sa « profonde inquiétude » à l’égard du porc et de la volaille. « On va au devant d’une catastrophe », a-t-il dit en évoquant la situation de la Bretagne. « Les coopératives tiennent à bout de bras les volaillers Doux et Tilly-Sabco. »

La rédaction

Viande bovine: une «grande explication» avec la grande distribution le 10 septembre

Lors de sa conférence de rentrée, le 2 septembre, la Fédération nationale bovine (FNB) a confirmé que se déroulera, le 10 septembre à Paris, une rencontre entre la filière viande bovine (éleveurs et industriels) et la grande distribution, représentée par la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), dont Système U est membre depuis le 1er septembre. Les distributeurs indépendants Intermarché et Leclerc devraient également y participer. Lors de cette « grande explication », la FNB veut aborder le déploiement du logo Viande de France, les négociations commerciales et la qualité des produits. La FNB a également annoncé qu’elle fera de l’approvisionnement de la restauration collective, son « fer de lance de la rentrée ». Les éleveurs ont adressé, cet été, un courrier aux associations des régions (ARF), des départements (ADF) et des maires de France (AMF), pour leur signifier qu’ils étaient « les premiers importateurs de viande bovine ».

La rédaction

D. Barrau (FNSEA) : “le barrage de Sivens est une bonne idée”

Dans une déclaration ouverte à la presse diffusée le 2 septembre, le secrétaire général de la FNSEA Dominique Barrau défend le principe du barrage de Sivens (Tarn) contre les manifestants qui tentent d’en empêcher la construction. « Ce barrage est une bonne idée, explique-t-il, expliquant qu’il s’agit : de retenir l’eau de l’hiver pour arroser les cultures en cas de déficit pluviométrique, l’été. Dominique Barrau soutient la protection des travaux par le gouvernement qui « se doit et fait bien de défendre l’ouverture de ce chantier ». Alors que « devant l’évidence et le bon sens, on oppose à ce projet idéologie et dogmatisme, (…) la France agricole doit participer au redressement productif du pays dans la sérénité de ceux qui veulent avancer. »

La rédaction

L’Office alimentaire et vétérinaire de la direction générale de la santé des consommateurs a estimé que le système français de contrôle de la production et d’étiquetage des produits biologiques était « globalement efficace ». Ces conclusions sont issues d’un audit réalisé en France en septembre 2013. L’Office trouve également satisfaisante la traçabilité du détaillant au producteur. En revanche, il émet certaines réserves : les organismes de contrôle ne sont pas toujours agréés avant d’être approuvés par l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao), certains contrôles ne se sont pas révélés efficaces, et des divergences d’interprétation des résultats d’analyse existent. Entre autres recommandations, l’Office incite donc la France à veiller à ce que l’indépendance et l’objectivité des contrôles soient vérifiées par l’autorité compétente.

La rédaction

Commission européenne : Dacian Ciolos ne devrait pas être maintenu à Bruxelles

Dacian Ciolos, commissaire européen à l’Agriculture sortant, n’est plus le premier candidat de la Roumanie pour le poste de commissaire au sein de la prochaine Commission européenne présidée par Jean-Claude Juncker, a-t-on appris à Bruxelles le 1er septembre. En quête de parité, ce dernier a demandé au premier ministre roumain de proposer une femme qui, a-t-il promis, recevra alors l’important portefeuille de la politique régionale. Bucarest est prêt à répondre positivement à cette requête en désignant la socialiste Corina Cretu, vice-présidente du Parlement européen, ce qui met hors jeu Dacian Ciolos. Son successeur dans cette fonction pourrait être le candidat autrichien, Johannes Hahn, commissaire sortant à la politique régionale.

La rédaction

Embargo russe : les pertes françaises sont estimées à plusieurs dizaines de millions d’euros

Plusieurs filières agricoles françaises (fruits et légumes, porc, bétail et viande, pomme de terre et l’association France-Russie pour l’agroalimentaire) ont estimé, dans une lettre ouverte au Président de la République publiée fin août, les pertes financières liées à l’embargo russe : « à court terme, plusieurs dizaines de millions d’euros et plusieurs centaines de millions d’euros sur le moyen terme ». Elles demandent que des outils prévus par l’Organisation commune de marché soient activés afin de « garantir la pérennité du potentiel de production ». Le 5 septembre, un conseil exceptionnel des ministres de l’Agriculture est prévu à Bruxelles.

La rédaction

Baisse de la production ovine (- 3%) sur le premier semestre 2014

Le service des statistiques du ministère de l’Agriculture a indiqué le 29 août que la production française ovine est en léger recul (-3%) sur le premier semestre 2014 par rapport à la même période 2013. Face au manque de disponibilités, les abattages se sont stabilisés et les importations d’ovins vivants ont progressé de 20% (+ 30000 têtes), les animaux importés étant essentiellement des animaux de moins de un an en provenance d’Espagne pour 76% d’entre eux. Ainsi, la progression des importations entre 2013 et 2014 depuis l’Espagne est de 15%, selon Agreste. Depuis le début de l’année 2014, la consommation apparente de viande ovine est supérieure de 3% au bas niveau atteint en 2013. Elle reste néanmoins en repli de 11% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période.

La rédaction

« En juillet 2014, les abattage de bovins sont en repli de 2,4% en têtes par rapport à juillet 2013 », apprend-on du service de statistiques du ministère de l’Agriculture dans une publication du 29 août. La plus forte baisse est observée chez les taurillons (-13,6%) et les boeufs (-10,3%). La tendance est liée au manque de disponibilités de jeunes bovins mâles : « en juillet, avec 82 000 têtes, ils sont inférieurs de près de 14% en têtes au niveau de 2013 ».

La rédaction

Les chefs d’Etat et de Gouvernement réunis à Bruxelles le 30 août ont choisi les nouveaux dirigeants de l’Union européenne. Après la désignation en juillet dernier de Jean-Claude Juncker, à la présidence de la Commission européenne, pour succéder à José Manuel Barroso, Donald Tusk a été choisi comme président du Conseil européen. Agé de 57 ans et actuellement Premier ministre de la Pologne depuis novembre 2007, il remplace le Belge Herman Von Rompuy. Au poste de Haute Représentante de l’Union européenne (ministre des Affaires étrangères), les chefs d’Etat et de Gouvernement ont porté Frederica Mogherini. Agée de 41 ans, Frédérica Moghérini est une femme politique italienne, proche du président du Conseil italien, Matteo Renzi qu’il a nommée au ministère des Affaires étrangères. Elle remplace la Britannique Catherine Ashton.

La rédaction