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Alors que le Gouvernement s’apprête à publier un nouvel arrêté modifiant le programme d’actions national « nitrates », en vigueur depuis 2013, l’Autorité environnementale (AE) déplore que les recommandations qu’elle avait déjà faites en 2011 et en 2013 puis renouvelées en 2016 n’aient pas été prises en compte. L’AE recommande notamment de procéder à une évaluation globale du programme d’actions national et des programmes d’actions régionaux, « indispensable pour vérifier la pertinence de l’ajustement des mesures pour l’atteinte des résultats recherchés, tout particulièrement vis-vis des milieux les plus sensibles ». Chose qui n’a pas été faite. Ni d’ailleurs la quantification des effets des programmes successifs sur la diminution de l’eutrophisation des milieux aquatiques vulnérables aux nitrates.

Didier Bouville

L’obligation d’étiquetage des OGM dans les aliments adoptée par l’Etat du Vermont entrera en vigueur le 1er juillet 2016. Elle est en passe d’être étendue à d’autres Etats, comme le Massachussetts. Pour éviter sa généralisation à tous les Etats et l’adoption d’une loi fédérale imposant l’étiquetage des OGM, les industries agroalimentaires ont proposé des systèmes volontaires d’information du consommateur par voie électronique. Un projet de loi des Républicains va d’ailleurs dans ce sens : il autoriserait les industriels à fournir des informations sur les OGM aux consommateurs qui souhaitent en obtenir, via des call centers, des sites web ou des applications Smartphone. Ce que ne veulent pas les Démocrates qui se sont prononcés sur un étiquetage en clair ou bien l’apposition d’un symbole qui identifierait la présence d’OGM.

Didier Bouville

L’Union des coopératives d’élevage, d’amélioration génétique et d’insémination animale du Sud-Ouest (Midatest) et l’Union des coopératives d’élevage Alpes-Rhône ont annoncé leur fusion le 22 mars sous le nom d’Aurevia-Elevage. Avec un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros, la nouvelle structure s’étend sur 32 départements des Pyrénées aux Alpes. Elle a pour ambition de devenir un acteur incontournable des races laitières, un leader en races allaitantes et un spécialiste des races rustiques et du croisement. Regroupant plus de 19 000 éleveurs bovins et caprins répartis sur 10 coopératives, Aurévia-Elevage gère 16 programmes de sélection bovine et caprine. Elle a distribué 1 716 000 doses bovines et 22 000 doses caprines auprès de ses adhérents et de ses clients français et étrangers.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture a annoncé ce 22 mars la suspicion d’un cas de vache folle détecté dans les Ardennes sur un animal de race Salers. Selon le ministère, « la suspicion a été établie le 17 mars grâce à des prélèvements réalisés sur l’animal à l’équarrissage ». Les prélèvements ont été envoyés au laboratoire de référence de l’union européenne (LRUE) afin d’avoir une confirmation du résultat de l’analyse. Le résultat devrait être disponible dans un délai de 8 à 10 jours. « Une enquête épidémiologique a été également lancée pour recueillir les informations pour mieux comprendre l’origine de la maladie si celle-ci était confirmée ».

Didier Bouville

Myriam El Khomri, ministre du travail a invité la Fédération nationale des groupements d’employeurs agricoles et ruraux (FNGEAR), le 22 mars, à lui faire part de leurs problèmes et propositions avant la fin du mois d’avril, afin que celles-ci puissent enrichir le projet de loi sur le travail. A l’occasion des 30 ans de la FNGEAR, la ministre a assuré son adhésion « à la philosophie des groupements demployeurs », preuve « que la France sait créer des outils de flexi-sécurité » porteurs d’emplois. Xavier Beulin a demandé à la ministre d’envisager des groupements d’employeurs multisectoriels pour certains postes (commerciaux par exemples) et l’a encouragée à ne pas freiner l’embauche par un cadre législatif trop contraignant. Aujourd’hui, les « trois quarts des groupements d’employeurs en France sont ruraux » a rappelé Gilles Duquet, président de la FNGEAR. La priorité pour eux : sécuriser juridiquement le fonctionnement de l’emploi partagé.

Didier Bouville

« Un Français sur deux ignore que l’agriculture biologique utilise des pesticides », selon un sondage Harris Interactive publiée par l’association Alerte environnement, le 22 mars. La Fnab (agriculteurs bio) a réagi : « L’agriculture bio est une agriculture sans intrants de synthèse. Nous n’utilisons que des molécules naturelles ». De fait, des produits phytosanitaires « naturels » sont autorisés en agriculture bio. Le cuivre, utilisé en viticulture, alimente la polémique. Selon l’Itab (institut technique de l’agriculture biologique), « il présente, à long terme, une toxicité pour les microorganismes du sol. » Néanmoins,« les pratiques des producteurs bio atténuent les effets dépressifs du cuivre », poursuivent les techniciens.

Didier Bouville

Dans la perspective d’un prochain échange d’offres d’accès au marché dans le cadre des négociations de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, probablement dès le 8 avril, la France a demandé le 21 mars à la Commission européenne de ne pas soumettre d’ores et déjà au partenaire sud-américain une proposition de concessions pour les produits agricoles « sensibles » (viandes, fruits et légumes notamment). Selon elle, alors que l’UE connaît « une grave crise agricole », une telle offre « serait susceptible d’être perçue comme une provocation par le secteur agricole européen et risquerait d’avoir un effet en chaîne sur l’ensemble des négociations commerciales en cours, au premier chef la négociation avec les États-Unis ».

Didier Bouville

« Le solde du commerce extérieur des viandes porcines demeure négatif en volume et en valeur », lit-on dans une étude des services statistiques du ministère de l’Agriculture, le 18 mars. En 2015, le déficit commercial des viandes porcines atteint 400 M€. Il s’agit d’une amélioration car en 2014, le déficit était plus important et atteignait 425 M€. Néanmoins, les experts soulignent qu’en volumes, le déficit se creuse passant de 7,7 tonnes équivalent carcasse en 2014 à 24 tonnes équivalent carcasse en 2015. En outre, les cours du porc ont chuté, « notamment en fin d’année 2015 ». En moyenne sur l’année, « le repli est de 7% par rapport à 2014. »

Didier Bouville

Les députés ont voté, dans la soirée du 17 au 18 mars, un amendement au projet de loi sur la biodiversité en deuxième lecture introduisant l’interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018. Le débat dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale aura duré plus de deux heures. Jean-Paul Chanteguet, président de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, explique qu’un arrêté fournira « des réponses concrètes aux exploitations agricoles confrontées à la brusque apparition d’un ravageur. » Cette interdiction devrait soulever de nouveau des débats lors de la deuxième lecture au Sénat du projet de loi biodiversité. De fait, les Sénateurs avait déjà supprimé l’interdiction en première lecture.

Didier Bouville

L’Assemblée nationale a validé le 16 mars en deuxième lecture le titre 3 du projet de loi biodiversité, qui valide la création de l’Agence française pour la biodiversité. Etablissement public à caractère administratif, cette agence aura pour mission de favoriser la préservation des espaces naturels, et de favoriser une action concertée des services de l’Etat. Elle regroupera ainsi « les 1200 agents de quatre organismes existants : l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), l’Atelier technique des espaces naturels, l’Agence des aires marines protégées, et les Parcs nationaux de France », indique un communiqué du ministère de l’Environnement. L’objectif est de mettre en place ce nouvel établissement au 1er janvier 2017. L’Assemblée nationale a également voté un amendement permettant aux régions de créer des délégations territoriales de cette Agence française pour la biodiversité.

Didier Bouville