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Le Gouvernement demande à favoriser l’achat local dans la restauration d’Etat 

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de soutien à l’élevage français annoncé par le gouvernement le 22 juillet, les ministres de l’Intérieur, de l’Agriculture, de l’Economie et de la Décentralisation ont envoyé le 29 juillet un courrier aux Préfets. Ces derniers sont incités à privilégier l’achat local dans la restauration d’Etat et à sensibiliser les collectivités territoriales à la possibilité de le faire dans le cadre légal des marchés publics. Un guide diffusé par Stéphane Le Foll fin 2014 fait d’ailleurs le point sur ces moyens de favoriser l’approvisionnement local dans la restauration collective. Le communiqué de presse des ministres rappelle également qu’une ordonnance d’Emmanuel Macron, en vigueur d’ici la fin de l’année, « permettra de systématiser le développement d’une politique d’achat public mettant en exergue la production et les savoir-faire locaux ».

La rédaction

Crise de l’élevage : Coop de France renforce son engagement 

Les adhérents de Coop de France ont réaffirmé le 28 juillet leur volonté de tenir les engagements actés par les filières bovine et porcine. « Les coopératives poursuivront les négociations de tarifs auprès de leurs clients afin que ces derniers revalorisent leurs prix d’achat », « cette revalorisation sera intégralement répercutée aux éleveurs », indique Coop de France dans un communiqué. Rappelant également sa volonté de transparence vis-à-vis du médiateur, et son engagement pour la relance des exportations et l’étiquetage d’origine, Coop de France insiste par ailleurs sur la nécessité de réduire les distorsions de concurrence et la sur-normalisation réglementaire. L’organisation en appelle aussi à « une relation nouvelle avec la distribution » pour retrouver de la valeur ajoutée via « une offre alimentaire mieux segmentée et différenciée ».

La rédaction

Maïs : des dégâts importants, mais des prix en baisse 

Les dernières notations de Céré’obs sur l’état, pour la semaine 29, arrêtées au 20 juillet, confirment globalement la bonne situation des céréales à paille, dont celle des blés tendre et dur, mais aussi la dégradation  accentuées  des cultures de maïs.  62 % d’entre eux sont jugés « bons » à « très bons », contre 67 % la semaine précédente et 84 % l’an dernier à la même époque. La plante, au stade de la floraison, a beaucoup souffert du déficit hydrique et l’arrivée tardive de la pluie ne permettra pas de rattraper les dégâts dans de nombreuses régions (Rhône-Alpes, Centre…), le Sud-Ouest étant relativement épargné. Dans des régions d’élevage, comme la Franche-Comté, les maïs sont moissonnés pour l’ensilage. La perspective d’une faible récolte se précise, en France et en Europe, notamment l’Europe de l’Est, Ukraine, Roumanie, Russie. Cette situation devrait en principe se traduire par une fermeté des cours, mais la pression des cultures américaines, en nette amélioration, sur les prix mondiaux contrebalance le déficit européen prévu, qui ne permet que d’éviter une baisse plus importante dans un marché réduit par l’attentisme des producteurs et des opérateurs.

La rédaction

La FAO publie un guide sur l’agriculture contractuelle 

La contractualisation, qui engage l’agriculteur à fournir une certaine quantité à un acheteur avec un prix convenu à l’avance, permet d’ « améliorer l’accès des producteurs aux marchés » et de « doper leurs revenus » tout en garantissant aux entreprises agroalimentaires « une régularité d’approvisionnement », rappelle la FAO. Un guide juridique a été publié le 28 juillet pour permettre aux agriculteurs d’éviter les pièges et de concevoir des contrats transparents, « soutenus par un cadre juridique adéquat ». « Faute de contrats solides, les entreprises agroalimentaires – toujours plus puissantes que les agriculteurs – peuvent user de leur pouvoir de négociation pour leur intérêt financier à court terme », note ainsi la FAO qui ajoute qu’ « en contrepartie, les acheteurs courent le risque que les cultivateurs cèdent à la vente parallèle, en offrant leurs denrées sous contrat à un autre acheteur pour un meilleur prix ». Pour assurer la promotion de ce guide, la FAO, le Fonds international pour le développement agricole (Fida) et Unidroit (Institut international pour l’unification du droit privé) diffuseront des synthèses en plusieurs langues, et des formations seront organisées auprès de groupements de producteurs et les contractants.  

La rédaction

Lait : une politique de stockage insuffisante pour faire remonter les prix (Fnil)

La Fédération nationale de l’industrie laitière (Fnil) annonce, dans un communiqué du 27 juillet, que les volumes de poudre de lait retirés du marché par Bruxelles «sont malheureusement insuffisants et les prix de rachat beaucoup trop bas pour soutenir le prix du lait payé aux producteurs». La Fnil considère que le secteur laitier connaît depuis début 2014 « une situation de surproduction, aggravée en 2015 par une baisse des achats chinois et par l’embargo de la Russie sur les produits laitiers européens. […] Les prix du lait payés aux producteurs en Europe ne cessent de chuter et de nouvelles baisses sont annoncées pour le mois d’août aux Pays-Bas, au Danemark et en Allemagne. » Aucun retournement de tendance n’est prévu pour les prochains mois, d’après le communiqué.

La rédaction

A l’initiative de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs du Bas-Rhin, des agriculteurs ont opéré à partir du 26 juillet – vers 21 heures – des barrages filtrants à la frontière allemande, arrêtant les camions livrant des produits étrangers à destination du marché français. Une trentaine de camions ont été bloqués sur chacun des sept sites bloqués dans le département, annoncent-ils. «Ce n’est pas une manifestation contre l’Allemagne ou l’Europe, explique le président des JA du Bas-Rhin, Thomas Gillig. Mais pour l’harmonisation, et contre les distorsions de concurrence. Toute l’agriculture est concernée, pas seulement l’élevage». Le président de la FDSEA du Bas-Rhin Franck Sander demande des mesures en faveur d’une moindre «distorsion de concurrence, un dossier qui n’a pas été travaillé dans le plan du gouvernement», de «répartition des marges», de «compétitivité» et de prix. En Moselle, des actions sont prévues le 28 juillet. Jean-Marc Breme, président de la FDSEA 57, annonce «des barrages filtrants avec contrôles des camions» au croisement des autoroutes A4 et A31. Selon lui, «une bonne dizaine d’action envers les transformateurs, les fournisseurs de la restauration hors foyers et les distributeurs sont également prévus», dans le département. Un rendez-vous avec la préfecture a déjà été obtenu pour le 30 juillet.

La rédaction

Les laitiers allemands se plaignent à Bruxelles du favoritisme pour le lait français

La fédération allemande de l’industrie laitière MIV a adressé, le 27 juillet, un courrier à la Commission européenne dénonçant certaines mesures prises en France la semaine dernière pour soutenir l’industrie du lait, notamment une préférence nationale accordée au lait français. «Une lettre part à Bruxelles aujourd’hui», a déclaré à l’AFP le directeur général de la MIV, Eckard Heuser, qualifiant d’«inacceptables» certaines des dispositions annoncées, le 24 juillet, par le ministre français Stéphane Le Foll. Le MIV s’insurge également dans ce courrier contre les blocages le 27 juillet à la frontière franco-allemande de camions de denrées agro-alimentaires venant d’Allemagne, a précisé M. Heuser. Ensuite «ce sera à la Commission de décider si elle ouvre une enquête», a-t-il ajouté.

La rédaction

88 % des Français approuvent le mouvement des éleveurs 

D’après un sondage BVA réalisé pour Orange et iTélé sur un échantillon de 1007 personnes, la mobilisation des éleveurs est approuvée par 88 % des Français. Le soutien est plus manifeste chez les actifs (91 %) et les catégories les plus précaires (93 % chez les ouvriers), ainsi qu’au sein des sympathisants de droite (94 %), contre 83 % des sympathisants de gauche. Ces résultats sont confortés par l’image positive dont jouissent les éleveurs auprès des Français, puisque 89 % en ont une bonne opinion, une tendance encore plus forte auprès des habitants des communes rurales (95 %). Enfin, 81 % des Français se disent prêts à faire un effort financier pour privilégier le lait et la viande française pour permettre aux éleveurs de bénéficier d’un meilleur prix pour leur production.

La rédaction

Les industriels relativisent la portée de l’accord sur le lait

Dans la soirée du 24 juillet, les industriels laitiers réunis au sein de la Fnil ont relativisé la portée de l’accord signé dans la matinée. Selon la fédération, « les discussions entre les différents acteurs de la filière ne concernent qu’une partie des produits laitiers, MDD et 1er prix (beurre, crème, lait de consommation, yaourts natures et emmental) et exclut une part importante des produits de grande consommation ainsi que ceux destinés à l’export. » La fédération des industriels estime donc qu’il « est donc impossible à ce jour d’assurer un prix d’achat minimum au 1000 litres, comme annoncé par certains ». Les industriels du secteur laitier se sont cependant engagés à ce que les hausses consenties par la grande distribution soient entièrement reversées aux producteurs laitiers. Et de rappeler que « que les prix actuellement pratiqués dans les autres pays d’Europe du Nord ne sont de l’ordre que de 280 euros/1000 litres de lait ».

La rédaction

Dans un communiqué diffusé quelques heures après l’accord du 24 juillet sur le lait obtenu lors d’une réunion au ministère de l’agriculture, la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) estime avoir été entendue alors qu’elle réclamait 3 à 4 centimes de plus par litre de lait payé au producteur. « Les transformateurs laitiers se sont engagés à la répercussion intégrale des sommes perçues dans le cadre des hausses de tarifs consenties par les distributeurs dans cet accord » affirme le syndicat qui poursuit : « La distribution s’est engagée à s’approvisionner 100 % français dans ses rayons ». « La FNPL est satisfaite de voir ses revendications entendues ».

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