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La FDSEA et les JA ont fait le point vendredi 28 août à Rodez sur les différents dossiers préoccupant les Aveyronnais confrontés à une crise jugée insupportable pour beaucoup d’éleveurs. Cette conférence de presse dite “de rentrée” n’en était pas une puisque les deux structures sont sur tous les fronts depuis le début de l’été, avec des actions syndicales programmées quasiment chaque semaine depuis la fin juillet. Dominique Fayel (FDSEA), Sébastien Granier (JA), Claude Falip (FDSEA bovins lait) et Daniel Lacroix (FDSEA porcs) ont fait le bilan des derniers actions syndicales et insisté sur un point : « notre objectif est le prix payé au producteur ! ». Ils ont aussi annoncé qu’un car de 50 éleveurs aveyronnais partira à Paris le 3 septembre pour l’action nationale FNSEA-JA.

Lire dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 3 septembre 2015.

La rédaction

La FNB sera présente à la manifestation du 3 septembre 

La Fédération nationale bovine (FNB) incite les éleveurs à se rendre en masse à Paris le 3 septembre, répondant à l’appel de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs qui se mobilisent pour faire entendre leurs revendications auprès des politiques. Pour la FNB, « la situation de crise économique qu’affrontent les producteurs de viande bovine (…) atteint son paroxysme, avec des trésoreries restées exsangues et l’absence à ce jour d‘une réponse à la hauteur de la part des Pouvoirs publics ». L’organisation insiste notamment sur la nécessité de revaloriser les prix, et pour cela de faire respecter les engagements issus de la table-ronde qui a réuni la filière le 17 juin. La FNB souligne par ailleurs la nécessité d’abonder le Fonds d’allègement des charges pour « couvrir les coûts d’une année blanche avec un report d’annuité en fin de tableau d’emprunts », et appelle l’Europe à reconnaître « l’existence d’une crise en secteur viande bovine ».

La rédaction

Porc : pour les industriels, les réunions prévues ne permettront pas de sortir de la crise 

Dans un communiqué commun diffusé le 25 août, Coop de France (dont la Cooperl est membre) et le SNIV-SNCP (dont fait partie le groupe Bigard) notent que les prochaines réunions prévues par le ministre de l’Agriculture sur les promotions et la contractualisation traitent de « sujets très importants », mais « ce ne sont pas, loin de là, les modalités qui permettront à la filière porcine de sortir de la crise ». Les deux organisations précisent d’une part que les promotions de septembre ont déjà débuté, et d’autre part que les conditions de mise en œuvre de la contractualisation ne sont pas réunies. Elles soulignent « trois points incontournables » pour sortir de la crise : « la généralisation de l’indication de l’origine des viandes » sur les produits transformés, de charcuterie et les plats préparés, « une mobilisation pour l’export », et « une réduction des distorsions de concurrences en matière sociale et fiscale, ainsi qu’en termes de normes ».

La rédaction

La filière Cheval intégrée au plan de soutien à l’élevage

«Un accord de principe vient d’être donné par le cabinet du ministre» de l’Agriculture pour que les éleveurs de chevaux «les plus fragilisés» soient intégrés au plan de soutien de l’élevage, selon un communiqué de presse de la Fédération Nationale du Cheval (FNC) diffusé le 25 août. La section cheval de la FNSEA, qui pointe du doigt «la hausse de la TVA non répercutable sur les ventes», «les nouveaux rythmes scolaires synonymes de perte de clientèle» ou «la nouvelle liste négative de la PAC» avait alerté le ministre sur la «grande détresse» de la filière Cheval française.

La rédaction

Bigard et Cooperl toujours absents du marché du porc breton

Le marché du porc breton (MPB) s’est tenu le lundi 24 août, sans Bigard ni Cooperl, absents depuis le 10 août pour protester contre le cours, à 1,40€/kg, issu des accords du 17 juin dernier. A 1,39€ ce 24 août, le cours remonte légèrement après deux cotations (le 17 et le 20 août) à 1,389€. Daniel Picard, président du MPB, déplore que Cooperl et Bigard refusent les cochons invendus qui leurs sont affectés (source AFP). « C’est la première fois qu’une telle situation se présente » a indiqué M. Picard qui évalue à près de 8000 le nombre de porcs qui n’ont pas trouvé acheteur. « Je ne sais pas comment ça va finir » a-t-il conclu.

La rédaction

Selon X. Beulin, l’Etat s’engage à annoncer des mesures le 3 septembre

Selon le président de la FNSEA X.Beulin, qui a rencontré François Hollande et Manuel Valls ce lundi 24 août, ceux-ci se seraient engagés à annoncer des mesures pour venir en aide aux filières d’élevage le 3 septembre. A cette date, une manifestation d’agriculteurs aura lieu à Paris avec au moins 1000 tracteurs qui pourraient bloquer des accès routiers. Syndicalistes et pouvoirs publics semblent par ailleurs d’accord sur la position à défendre lors du conseil des ministres de l’agriculture d’Europe le 7 septembre. Sur les mesures françaises Xavier Beulin a demandé des rallonges à celles de Juillet pour le court terme ainsi qu’un moratoire pour 2016 sur toute norme et réglementation nouvelle. Selon le syndicaliste il faut également mettre en place les conditions pour que les filières agricoles puissent combler leur déficit d’investissement qu’il évalue à 3 milliards d’euros.

La rédaction

S. Le Foll devrait demander à la BPI un soutien particulier pour la nutrition animale

«Sur le court terme, le ministre (Stéphane Le Foll, ndlr) s’est engagé à demander à la Banque publique d’investissement (BPI) de cibler tout particulièrement le fonds de garantie de 500 millions d’euros vers les encours consentis par les fabricants d’aliments à leurs clients», selon un communiqué du Snia (fabricants d’aliments) et Coop de France nutrition animale, le 21 août. La veille, le ministre recevait les représentants de la nutrition animale pour échanger sur la crise de l’élevage. Ainsi, Coop de France nutrition animale et le Snia seront présents à la table-ronde du 27 août sur la contractualisation qui doit réunir les filières d’élevage.

La rédaction

Manifestation : les agriculteurs de Haute-Garonne demandent que tous les pays soient sur un pied d’égalité

«Nous voulons que les élus politiques fassent le travail pour lequel nous les payons!», déplore Guillaume Darrouy, secrétaire général des Jeunes agriculteurs de la Haute-Garonne, le 21 août. La veille au soir, une centaine d’agriculteurs ont bloqué l’accès aux permanences de trois partis politiques (Socialiste, Républicains et Verts). «La libéralisation des marchés, c’est une bonne chose. Mais il faut que tous les pays soient sur un pied d’égalité d’un point de vue des normes», poursuit G. Darrouy. Les JA attendent des élus qu’ils défendent leurs intérêts à Bruxelles. «S’il ne se passe rien après le Conseil européen du 7 septembre, nous accélérerons les manifestations…», prévient-il.

La rédaction

Les éleveurs aveyronnais étiquètent les produits Savencia «éleveurs étranglés, Savencia engraissé»

Une cinquantaine de producteurs ont procédé, le 21 août à Villefranche-de-Rouergue (12), à un étiquetage de fromages et crèmes de la société Savencia commercialisés en grandes surfaces. Les éleveurs accusent la société d’acheter le lait en dessous de 340 euros le litre : «fabriqué avec du lait vendu à perte», «éleveurs étranglés, Savencia engraissé» indiquent les étiquettes. Pourtant, ce prix avait été retenu, le 24 juillet, lors d’une table-ronde au ministère de l’Agriculture. Au-delà d’alerter les consommateurs en magasin, l’opération avait aussi pour but d’alerter les responsables politiques sur la situation des éleveurs avant le débat prévu le 3 septembre à l’Assemblée nationale et le Conseil européen sur l’agriculture le 7 septembre.

La rédaction

Crise laitière : l’Espagne promet une aide de 300 euros par vache

La ministre de l’Agriculture espagnole, Isabel García Tejerina, a annoncé le 22 août à Madrid que son ministère accorderait une aide d’environ 300 euros par vache aux exploitations agricoles qui vendent leur lait à perte en Espagne. « Le ministère accordera une aide directe d’environ 300 euros par vache à ces exploitations qui sont en train de vendre leur lait en dessous de la rentabilité », soit à un prix inférieur au coût de production, selon son communiqué. Selon la ministre, 2 500 à 3 000 fermes pourraient en bénéficier. Cette décision a été annoncée par la ministre au micro d’une radio, quelques mois avant les élections générales prévues avant la fin de l’année, et après les manifestations de milliers de producteurs de lait en Galice (ouest) qui réclament un prix minimum.

La rédaction