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Dans son audit des finances publiques remis au Premier ministre le 29 juin, la Cour des comptes identifie pour l’année 2017, un risque de dépassement des dépenses publiques de 7,3Mrd€ par rapport à ce qui était prévu dans la loi de finances, dont 1,6Mrd€ imputés à la mission Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales (Aafar). Cette mission représente le risque le plus élevé de dépassement du fait notamment des «contentieux relatifs aux refus d’apurement communautaires» (0,8Mrd€), de la «sous-budgétisation du coût des exonérations de cotisations sociales» pour les travailleurs occasionnels demandeurs d’emplois (0,2Mrd€) et des «conséquences de l’épidémie d’influenza aviaire» (0,2Mrd€), «du versement des indemnités compensatoires de handicaps naturels» (0,2Mrd€), des dispositifs d’interventions de FranceAgrimer (0,1Mrd€) ou encore des mesures MAEC/bio (0,1Mrd€). Au delà, la Cour des comptes avertit que de nouveaux aléas «significatifs» pourraient intervenir d’ici la fin de l’exercice, «sans que l’on puisse à ce stade l’inclure dans nos calculs», qui concernent «la sécheresse, le gel d’avril mais également de nouveaux apurement communautaires ou encore de nouvelles crises sectorielles».

Didier Bouville

Les abattages français de porc sont en léger repli en têtes (-1,1%) et quasi-stables en poids (-0,4%) sur le moi de mai (par rapport à mai 2016), constate le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 30 juin. Depuis le début de l’année, les abattages sont en net repli en têtes (-4,1%), comme en poids (-4,5%). La consommation indigène brute (abattages+importations-exportations-variations des stocks), calculée en poids, est en très fort recul sur le mois d’avril (-9,6%), et en baisse nette depuis le début de l’année (-3,2%). A Plérin, le cours du marché du porc breton (MPB) s’est maintenu à un niveau élevé (1,491 euro le kilo) lors de la dernière cotation du 29 juin, en hausse de 0,3 cents le kilo.

Didier Bouville

Marianne Dutoit, agricultrice dans le Gers succède à Christiane Lambert à la présidence de Vivea, annonce le fonds d’assurance formation dans un communiqué le 30 juin. Christiane Lambert qui assurait la présidence depuis 2005, «est appelée à d’autres fonctions», explique Vivea. Elle a été élue présidente de la FNSEA au printemps. Marianne Dutoit est présidente du comité Vivea Occitanie, de la commission emploi formation de la FNSEA et de la Fédération nationale du cheval (FNC).

Didier Bouville

La troisième Journée nationale du don agricole, organisée par l’association Solaal, aura lieu le 20 septembre 2017. L’objectif est de mobiliser les acteurs du monde agricole, sur tout le territoire, autour d’une démarche de solidarité. Les actions solidaires se dérouleront dans toute la France et pendant tout le mois de septembre. C’est également l’occasion d’initier un projet solidaire dans sa région et de développer un réseau local solidaire. Enfin, c’est donner la possibilité aux acteurs agricoles solidaires qui participent toute l’année à la lutte contre le gaspillage alimentaire de bénéficier d’une visibilité nationale. En 2016, grâce à l’ensemble de ces actions, 421 tonnes de produits ont pu être données. Pour plus d’informations ou pour participer, rendez-vous sur le site de Solaal :

www.solaal.org/nos-missions-nos-actions/journee-nationale-don-agricole-2017

Didier Bouville

La Commission européenne a présenté le 28 juin un « document de réflexion sur l’avenir des finances de l’UE » (après 2020) contenant cinq options qui impliquent, à l’exception de celle consistant à « faire beaucoup plus ensemble », une diminution de la part du budget réservée à l’agriculture. Dans un chapitre intitulé « réformer la Pac », elle envisage la possibilité d’une « réduction des paiements directs aux grandes exploitations » ou bien de leur « cofinancement national » afin « de maintenir le niveau global de soutien actuel », ainsi que l’instauration de « mesures incitatives s’appuyant sur des contrats pour encourager les investissements dans des technologies nouvelles et dans la protection de l’environnement, dans le cadre de la politique de développement rural ». De façon générale, il faudra, selon le document, « rechercher, en ce qui concerne les instruments de la future Pac, un juste équilibre entre mesures politiques et enveloppes financières, subventions et instruments financiers, outils de gestion des risques et autres mécanismes de marché afin de faire face aux risques et aux aléas du secteur agricole ». La Commission prévoit un trou budgétaire de quelque 20 Mrd € par an après 2020 du fait du Brexit et de la nécessité de faire face à de nouvelles missions (gestion des flux migratoires, défense…). Elle compte soumettre « vers le milieu de l’année 2018 » ses propositions pour le prochain cadre financier pluriannuel de l’UE.

Didier Bouville

Le Parlement européen et la présidence maltaise du Conseil sont finalement parvenus le 28 juin à trouver un accord sur la révision de la législation de l’UE sur l’agriculture biologique. Pour enfin boucler ce dossier, les négociateurs ont dû mettre de côté les deux points les plus problématiques de la discussion : le déclassement des produits présentant des résidus de pesticides non autorisés et l’autorisation des cultures sous serre dans des bacs pour les pays du nord de l’Europe.Deux questions qui seront réglées ultérieurement. Dans l’ensemble cette nouvelle législation doit permettre une harmonisation des pratiques au sein de l’UE et avec les pays tiers, et la modernisation du système de contrôle. Le Parlement européen et le Conseil doivent encore officiellement valider cet accord pour que le texte puisse entrer en vigueur.

Didier Bouville

Après l’accord de toutes les enseignes de la grande distribution (celles de la FCD, ainsi que Leclerc et Intermarché) pour rouvrir les négociations tarifaires avec les entreprises laitières, « les entreprises qu’elles soient coopératives ou privées ont la responsabilité d’aboutir dans ces négociations avec la revalorisation du prix du lait payé au producteur dès juillet, a minima à hauteur de 340 euros/1 000 litres », estiment la FNSEA, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) et Jeunes agriculteurs (JA) dans un communiqué du 28 juin. Suite à la mobilisation des producteurs, les acteurs de la transformation et de la distribution ont en effet reconnu la nécessité d’augmenter les prix, mais « les bonnes intentions ne suffisent pas, il faut du concret pour les éleveurs laitiers », avertissent les organisations qui veilleront à ce que cette revalorisation soit effective.

Didier Bouville

A l’occasion de son assemblée générale le 27 juin, l’interprofession porcine (Inaporc) a annoncé le lancement prochain d’une charte intitulée « Porc respect confiance », visant à rassurer les consommateurs, dans un contexte de baisse de la consommation de viande et de scandales sur le bien-être animal. La démarche a été validée par le conseil d’administration d’Inaporc il y a environ un mois. Elle «a pour objet de mettre en valeur les bonnes pratiques du porc français», précise à Agra presse son président Guillaume Roué. Elle pourra faire l’objet d’un étiquetage (« labelling »), et sera complémentaire du Contrat d’avenir sociétal construit par les groupements de producteurs de porcs bretons (UGPVB) avec Coop de France. La charte couvrira des thématiques larges, allant du bien-être des animaux à l’alimentation. L’assemblée générale d’Inaporc a été l’occasion de renouveler le conseil d’administration, avant l’élection d’un nouveau bureau prévue en septembre.

Didier Bouville

Nicolas Hulot souhaite que la France vise «la neutralité carbone à l’horizon 2050″ au nom de la lutte contre le réchauffement, objectif plus ambitieux que celui actuellement retenu par le pays, selon la «feuille de route» du ministre consultée par le journal Le Monde. Cet objectif va au-delà de ceux retenus dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, adoptée en 2015, qui ont pour but de permettre à la France de remplir ses engagements contre le changement climatique: diminuer les gaz à effet de serre de 40% entre 1990 et 2030 et les diviser par 4 en 2050. Dans sa feuille de route, document remis à Matignon par chacun des ministres en vue de la déclaration de politique générale qu’Edouard Philippe a prévue le 4 juillet, le ministre de la Transition écologique affiche un objectif de «neutralité carbone à l’horizon 2050», écrit Le Monde. La «neutralité carbone» ne signifie pas que la France cesserait d’émettre du CO2 mais que ses émissions seraient compensées par différents moyens de lutte anti-carbone comme des nouvelles technologies, des plantations d’arbres, etc.

Didier Bouville

Des peines de prison avec sursis ont été requises le 26 juin en appel à Caen contre six agriculteurs pour des dégradations commises lors d’une manifestation houleuse en août 2015. «Ce qui a été sanctionné par le tribunal c’est l’excès. Il y a des limites à la raison du plus fort», a lancé l’avocat général Marc Faury, avant de requérir des «peines de prison assorties du sursis comme celles décidées» en première instance. La cour d’appel de Caen rendra sa décision le 22 septembre. Les six agriculteurs font partie des dix exploitants qui avaient été condamnés le 7 juillet 2016 à des peines allant de quatre à six mois de prison avec sursis. Le 14 août 2015 à l’issue d’une manifestation houleuse, la direction régionale des territoires et de la mer (DDTM), située à Caen, avait été aspergée de 10.000 à 12.000 tonnes de lisiers, selon la police. La porte d’entrée du bâtiment avait été forcée et le lisier avait considérablement dégradé l’intérieur de ces bureaux. Parmi les condamnés qui ont fait appel figurent l’ancien président de la FDSEA du Calvados et son ancien secrétaire général. Ils avaient démissionné peu après cette manifestation.

Didier Bouville