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Depuis que le candidat Emmanuel Macron a évoqué l’idée d’organiser des Etats généraux de l’alimentation jusqu’au début du mois d’octobre, les termes en lien avec les États généraux de l’alimentation ont été cités 54000 fois sur internet, selon une étude de l’agence Shan, présentée devant les membres du Syrpa (réseau des agri-communicants) le 4 octobre. Et 81,5% de ces mentions se sont faites sur Twitter. Parmi les termes récurrents, on trouve « agriculture », « prix » et « bio ». Quant aux acteurs les plus souvent cités, la FNSEA arrive devant Emmanuel Macron et Stéphane Travert. Les plus grands influenceurs (les plus « likés » et « retweetés ») sont le ministère de l’Agriculture et la FNSEA. Agra Presse est dans le top 15 des influenceurs et représente, dans ce top, le seul média professionnel.

Didier Bouville

Le représentant du groupe La république en marche (LRM) à la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, Jean-Baptiste Moreau, a annoncé, le 4 octobre en commission, le calendrier des travaux législatifs ayant trait au secteur agricole. Sur l’aspect fiscal, il a déclaré qu’«un travail de fond va être mené entre Bercy et le ministère de l’Agriculture, dans l’année qui vient, pour avoir une refonte complète de la fiscalité agricole». Il a également rappelé qu’un «certain nombre de textes seront portés par rapport aux États généraux de l’alimentation», et que le projet de loi sur le droit à l’erreur et la simplification, à paraitre avant la fin de l’année, comprendrait bien une partie dédiée à l’agriculture.

Didier Bouville

Le 4 octobre, jour de l’ouverture du Sommet de l’élevage, la FNSEA et Jeunes agriculteurs ont informé, dans une conférence de presse, qu’ils organiseront «un grand rassemblement à République» le 11 octobre (de 9h à 16h), c’est-à-dire le jour de la prise de parole d’Emmanuel Macron à la suite de la fin du premier chantier des États généraux de l’alimentation (EGA). L’objectif est de sensibiliser le citoyen aux problématiques agricoles, notamment de revenus des agriculteurs. «Il y a des exigences premium sur l’agriculture, mais avec des achats low-cost, cela ne colle pas», a souligné Christiane Lambert, président de la FNSEA. Elle a évoqué une possible «combinaison entre lois et ordonnances» qui sera annoncée le 11 octobre par le président de la République.

Didier Bouville

Les articles de la proposition de loi du député aveyronnais Les Républicains, Arnaud Viala, «visant à restaurer la compétitivité de l’agriculture française» sont actuellement rejetés les uns après les autres, lors de son examen en commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Le texte devrait être examiné sans amendement en séance. Célia de Lavergne, députée La République en marche (LRM) et coordinatrice des États généraux de l’alimentation (EGA), a expliqué que ce texte était rejeté parce qu’il «ne respecte pas le travail collectif fait en parallèle», faisant référence aux EGA. Le député Viala a regretté le rejet de son texte: «cette posture détonne avec l’approche que vous appelez de vos voeux», a-t-il lancé à destination du représentant du groupe LRM, Jean-Baptiste Moreau.

Didier Bouville

Le 25 septembre, la secrétaire d’Etat en charge de l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, a rappelé lors de la présentation de sa feuille de route que les agricultrices seraient les premières non-salariées à bénéficier d’une amélioration de leur congé maternité. Cependant, si une concertation a été ouverte à la fin du premier semestre, les agricultrices n’ont pour l’instant pas de vision concrète des évolutions qui pourraient advenir. La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a donc sollicité par courrier, le 29 septembre, un rendez-vous avec la secrétaire d’Etat pour « avoir des éclaircissements sur les projets d’évolution du congé maternité des non-salariées agricoles », et lui indiquer la vision de la FNSEA sur le sujet « en amont des décisions à venir ».

Didier Bouville

«Le risque d’émergence de la peste porcine africaine (PPA) sur le territoire chinois est important», notamment du fait de l’augmentation du commerce à destination de la Chine, annonce le Cirad, suite à la parution d’une étude internationale à laquelle participaient des chercheurs français. Concentrant la moitié des porcs élevés à travers le monde, essentiellement dans de petites fermes, la Chine «constituerait un réservoir énorme si la PPA s’y implantait», avertit le chercheur du Cirad, François Roger, cité dans un communiqué de l’institut paru le 19 septembre. La PPA a émergé en Afrique de l’Est au début du XXème siècle. En 2007, elle s’est introduite en Géorgie, par où elle s’est ensuite propagée vers l’Europe de l’Est et la Russie, rappelle le Cirad. L’introduction en Géorgie est probablement due à l’utilisation, dans l’alimentation des porcs, de détritus ou d’eaux grasses provenant de bateaux, d’avions ou de restaurants, estime l’étude. «Un reste de sandwich contaminé, jeté puis consommé par un porc suffit à déclencher une épidémie», explique François Roger. Cette pratique est interdite en Chine. Le principal risque de contamination de la Chine proviendrait de la contrebande en provenance de pays contaminés par la PPA. Le Cirad rappelle qu’il n’existe aucun vaccin à la PPA.

Didier Bouville

Les Canalisateurs de France (poseurs de canalisations d’eau, de gaz et fluides divers) ont dénoncé la baisse du budget des Agences de l’eau prévue dans le Projet de loi de finances 2018, qui sera examiné à partir du 17 octobre. Selon eux, elle s’élève à 20% du budget annuel des Agences de l’eau, soit 400M€. L’Agence de l’eau Adour-Garonne précise à Agra presse le 2 octobre: «Notre ministère de tutelle (celui de la Transition écologique) nous demande de baisser la redevance. Cela revient à baisser nos recettes.» Et d’ajouter que la baisse concernerait la durée des programmes d’intervention des Agences de l’eau en cours d’élaboration (2019-2024): «Si nous voulons être à l’équilibre, il faut qu’on diminue les dépenses.» L’inquiétude sur l’avenir des interventions de ces établissements publics émane aussi des collectivités. En septembre, l’assemblée des départements de France demandait au chef de l’Etat et à son nouveau gouvernement que «les ressources financières et humaines dédiées au lourd défi de la politique de l’eau soient entièrement sauvegardées.»

Didier Bouville

A l’issue de leur congrès qui s’est tenu à Poullan-sur-Mer (Finistère) le 1er octobre, l’Association des maires ruraux de France (AMRF) a voté une motion sur l’adoption d’une loi en faveur des communes et de la ruralité. « Nous avons besoin en début de quinquennat d’ingénierie réelle, d’une véritable simplification des procédures pour que des projets puissent voir le jour », estiment les maires ruraux, qui demandent également « plus de souplesse » dans les transferts de compétence aux intercommunalités, et une lecture plus fine des conditions de maintien en ZRR (zone de revitalisation rurale) des communes qui en ont besoin, ainsi que des moyens supplémentaires via « des mécanismes de dotations dynamiques et pérennes, basés sur l’égalité entre urbains et ruraux, et une péréquation plus forte ». L’AMRF annonce qu’elle proposera un texte au Parlement dans les prochaines semaines, et appelle les parlementaires à s’en saisir pour le concrétiser. « L’enjeu rural doit être véritablement pris en compte dans l’ensemble des textes de lois », rappelle l’organisation.

Didier Bouville

Dans un communiqué, l’Inra révèle les résultats d’une étude sur la séquestration du carbone dans les sols agricoles, publiée dans la revue Environmental Research Letters, le 2 octobre. En 2050, selon les estimations de l’étude, la séquestration de carbone dans les sols agricoles pourrait compenser jusquà 3,5 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (7% des émissions anthropogéniques mondiales en 2010). Selon l’Inra, «certaines pratiques agricoles, par exemple l’utilisation de cultures intermédiaires, l’agriculture de conservation, l’agroécologie, l’agroforesterie et la gestion des résidus, permettent d’augmenter les stocks de carbone dans le sol pendant une durée finie, généralement estimée à quelques décennies». L’institut conclut en s’appuyant sur l’étude: «Les sols agricoles pourraient fournir une solution clé pour l’atténuation (…) mais cette option est largement négligée dans la planification politique».

Didier Bouville

Les initiateurs de la marque de lait équitable « C’est qui le patron?! » ont annoncé le 2 octobre que leur initiative avait connu deux nouveaux succès en devenant fournisseur de lait sous marque distributeur chez Monoprix et Carrefour. Les représentants de « C’est qui le Patron ?! » ont été reçus le 2 octobre par la conseillère agriculture du président Emmanuelle Macron, Audrey Bourolleau. Ils lui ont annoncé que le groupe Monoprix avait décidé de passer tout son lait de marque de distributeur (MDD) en lait équitable, avec le lait des producteurs suivant le cahier des charges « C’est qui le patron?! ». Ils ont aussi indiqué que Carrefour allait introduire ce lait dans deux de ses produits MDD: les yaourts natures et le fromage blanc. «La raison d’être d’un distributeur n’est pas de proposer des produits moins cher mais des produits de qualité au meilleur rapport qualité/prix», a commenté Régis Schultz, président de Monoprix. L’équipe de « La marque du Consommateur » et la laiterie LSDH voulaient se lancer dans le lait ingrédient.

Didier Bouville